En ligne depuis le 06/04/2020
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Description
Lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité, produire proprement de l'énergie, gérer de manière durable les ressources naturelles... autant de défis urgents qu'il nous faut relever dans le cadre de l'Agenda 2030 des Nations Unies !
Mais contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas que l'affaire de quelques secteurs d'activité qui seraient plus concernés que les autres par ces enjeux. Tous les secteurs professionnels et tous les métiers sont impactés et ont un rôle à jouer dans la Transition écologique. C'est même une condition pour y parvenir !
Les métiers de la Transition écologique connaissent l'une des plus fortes dynamiques du marché. Cette création d'emploi se fait dans des domaines aussi variés que le bâtiment, le transport, la ville, l'économie circulaire, l'éducation, l'industrie, la finance, etc. Aussi, quel que soit votre cursus, des voies de formation existent pour aller vers ces métiers porteurs de sens ! Choisir un métier de la Transition écologique, c'est aussi s'engager !
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Cours
Niveau
- Bac
Types
- Parcours thématique
Mots-clés

Introduction - les métiers de la transition écologique (2 vidéos)

Des métiers d'avenir (4 vidéos)

Les secteurs d'activité historiquement liés à la Transition…

Les secteurs d'activité fortement impactés par la Transition…
Les métiers de l’agriculture : le maraîcher/ère
Simon Ronceray, maraîcher
En quoi consiste votre métier ?
Je suis maraîcher diversifié, en verger-maraîcher. Je cultive aussi bien des fruits, des légumes, mais des fleurs à couper pour faire des bouquets, des aromatiques. Tout ceci est vendu en circuit court, en vente directe la plupart du temps, soit à des maisons de retraite, des écoles, mais aussi bien à des restaurateurs et principalement à des particuliers sur la ferme et dans la ville la plus proche.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Le métier de maraîcher diversifié se découpe en plusieurs parties : la première partie est essentiellement extérieure, dans des conditions de travail qui sont plus ou moins agréables en fonction des climats et notamment de l'année. Comme vous pouvez le voir ici, une partie protégée en hiver sous les serres, mais aussi parfois sous la pluie à l'extérieur dans le champ, mais aussi très agréable parfois sous le soleil. Au-delà de cette partie qui représente deux tiers du métier qui est de la production, on a toute une partie du métier qui se passe notamment au bureau, qui est la facturation auprès des clients ou tout l'administratif pour finalement suivre le fonctionnement de la ferme, sa comptabilité, sa gestion et notamment toute la partie qui consiste à acheter des semences, acheter des plants, acheter du matériel pour développer la ferme, pour qu'elle se pérennise ou qu'elle dure plus longtemps. L'autre partie qui n'est pas à négliger est toute la partie préparation de commandes, sur un marché pour certains, celles et ceux qui vendre sur le marché. Dans mon cas, c'est finalement la réalisation des paniers à la ferme et la livraison ensuite en voiture, toute une partie de logistique.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
Le métier de maraîcher est avant tout un métier de passion. Finalement, on doit rester toute l'année, toutes les saisons sur sa ferme. Pour ça, il faut être passionné de ce que l'on fait : être assidu, avoir envie de travailler parfois du lundi au dimanche. Au-delà de ça, les compétences les plus importantes sont vraiment d'un point de vue technique, le fait aujourd'hui — par exemple en supprimant les pesticides — de devoir connaître tout ce qu'il se passe autour de nous, au niveau des insectes, des plantes du sol, etc. Et en troisième partie, le plus important, c'est aussi les compétences sociales. On discute beaucoup avec ses clients, avec ses fournisseurs, mais aussi avec les autres maraîchers autour de nous, les autres agriculteurs, les salariés, les associés. Il faut donc avoir envie autant de travailler avec la nature, avec son environnement, de le comprendre, mais aussi de travailler avec les humains autour de nous.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
Suite à mon bac scientifique, j'ai décidé de faire une prépa BCPST, Biologie Chimie Physique Sciences de la Terre, et par la suite, une école d'ingénieur agronome. Si celle-ci m'a permis d'acquérir toutes les compétences nécessaires au métier, il existe en fait plein d'autres formations qui permettent dès la poursuite après le bac d'obtenir les mêmes informations. On peut par exemple faire un BTS agricole dans un lycée agricole, mais on peut aussi faire un BPREA : un Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole. Toutes ces formations permettent d'acquérir les connaissances de vivre ensemble, de travailler en collectif ou de travailler seul en prise avec l'environnement, la nature et notamment d'organisation. D'autres formations à travers un passage en faculté par exemple pour un IUT peuvent aussi permettre de rejoindre la voie de l'installation agricole. Finalement, tous les parcours permettent d'acquérir toutes ces compétences.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
J'ai décidé de faire ce métier pour plusieurs raisons : la première, pour moi, est de l'ordre de l'émotionnel, au sens où tu as un métier où on peut offrir par exemple aux gens ce que l'on produit au quotidien. Rien n'est plus beau que d'offrir des légumes à des amis de passage sur la ferme. Le deuxième est un constat global. Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'il nous faut prendre des métiers probablement qui, s'ils n'émettent pas trop de carbone, en tout cas, permettent d'en stocker. Aujourd'hui, le métier de maraîcher est par exemple l'un des métiers qui peut stocker le plus de carbone en le mettant dans les sols, en le mettant dans les arbres que l'on cultive. Enfin, je crois que ce qui est le plus important, c'est de réaliser qu'aujourd'hui, dans les trois ans à venir, quasiment un tiers des agriculteurs en France vont partir à la retraite. Finalement, quoi de mieux que de reprendre leurs exploitations, de les transformer et d'en faire un métier qui permet de densifier le milieu rural, de vivre tous ensemble de manière répartie sur la France et aussi de produire à côté de nous de la nourriture qui soit bonne, gourmande, saine et qui donne envie de partager.
Contributeurs
L'Homme Eva
Méda Dominique
Université Paris-Dauphine
Piette Emilie
Ministère de la transition écologique
Margontier Sophie
Ministère de la transition écologique
Legrand Vincent
NégaWatt
Tessier Nathalie
Ministère de la transition écologique
Cormier Sandrine
Pôle Emploi
Ropars Cédric
Toutain Yann
Seto Lydia
Haettel Paul
Oppo Sonia
Manieri Flavy
AtmoSud