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Description

Simon Ronceray vous présente son métier de maraîcher.

État
  • Labellisé
Langues
  • Français
Licence Creative Commons
  • Pas d'utilisation commerciale
  • Pas de modification
  • Paternité
Nature pédagogique
  • Entretiens et témoignages
Niveau
  • Bac
Objectifs de Développement Durable
  • 2. Faim "Zéro"
  • 8. Travail décent et croissance économique
Thèmes
  • Alimentation
Types
  • Grain audiovisuel
Mots-clés
transition écologiquemaraîchagemétiersemploicompétences
Le métier d'architecte
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Le métier de chargé/e de mission Énergie et Climat
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Le métier de responsable de Bâtiment durable
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Le métier de consultant/e "GPE"
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Le métier de responsable recherche et expertise dans une entreprise d'habitat social responsable
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Le métier de directeur/rice de bureau d'étude
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Le métier d'instructeur/rice en autorisations d'urbanisme
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Le métier de chef/fe d'unité territoriale des espaces verts
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Le métier de directeur/rice de projet habitat et aménagement
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Le métier de responsable projet innovation durable
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Le métier de conseiller/ère animateur/rice en viticulture
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Le métier de chargé/e de mission agriculture au sein d'un Parc naturel régional
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Le métier de chargé/e de mission rénovation d'une châtaigneraie
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Le métier de directeur/rice d'un Centre de développement agroalimentaire
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Le métier de chargé/e de mission au sein d'une Chambre d'agriculture
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Le métier de chargé/e de mission mobilité durable
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Le métier de responsable logistique
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Le métier d'animateur/rice nature
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Le métier de chargé/e de communication au sein du Centre de développement des Eco-entreprises
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Le métier d'analyste en Investissement socialement responsable
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Le métier de gérant/e d'un magasin Bio
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Le métier de fondateur/rice d'un restaurant engagé
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Le métier de responsable de projet d'une marque - métier de l'économie circulaire
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Le métier de direction du développement durable et de l'innovation dans une grande entreprise
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Le métier de responsable de la gestion des connaissances
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Le métier de juriste en droit de l'environnement
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Contributeurs

Ronceray Simon

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Les métiers de l’agriculture : le maraîcher/ère

Simon Ronceray, maraîcher

En quoi consiste votre métier ?

Je suis maraîcher diversifié, en verger-maraîcher. Je cultive aussi bien des fruits, des légumes, mais des fleurs à couper pour faire des bouquets, des aromatiques. Tout ceci est vendu en circuit court, en vente directe la plupart du temps, soit à des maisons de retraite, des écoles, mais aussi bien à des restaurateurs et principalement à des particuliers sur la ferme et dans la ville la plus proche.

Quelles sont vos conditions de travail ?

Le métier de maraîcher diversifié se découpe en plusieurs parties : la première partie est essentiellement extérieure, dans des conditions de travail qui sont plus ou moins agréables en fonction des climats et notamment de l'année. Comme vous pouvez le voir ici, une partie protégée en hiver sous les serres, mais aussi parfois sous la pluie à l'extérieur dans le champ, mais aussi très agréable parfois sous le soleil. Au-delà de cette partie qui représente deux tiers du métier qui est de la production, on a toute une partie du métier qui se passe notamment au bureau, qui est la facturation auprès des clients ou tout l'administratif pour finalement suivre le fonctionnement de la ferme, sa comptabilité, sa gestion et notamment toute la partie qui consiste à acheter des semences, acheter des plants, acheter du matériel pour développer la ferme, pour qu'elle se pérennise ou qu'elle dure plus longtemps. L'autre partie qui n'est pas à négliger est toute la partie préparation de commandes, sur un marché pour certains, celles et ceux qui vendre sur le marché. Dans mon cas, c'est finalement la réalisation des paniers à la ferme et la livraison ensuite en voiture, toute une partie de logistique.

Quelles sont les compétences nécessaires ?

Le métier de maraîcher est avant tout un métier de passion. Finalement, on doit rester toute l'année, toutes les saisons sur sa ferme. Pour ça, il faut être passionné de ce que l'on fait : être assidu, avoir envie de travailler parfois du lundi au dimanche. Au-delà de ça, les compétences les plus importantes sont vraiment d'un point de vue technique, le fait aujourd'hui — par exemple en supprimant les pesticides — de devoir connaître tout ce qu'il se passe autour de nous, au niveau des insectes, des plantes du sol, etc. Et en troisième partie, le plus important, c'est aussi les compétences sociales. On discute beaucoup avec ses clients, avec ses fournisseurs, mais aussi avec les autres maraîchers autour de nous, les autres agriculteurs, les salariés, les associés. Il faut donc avoir envie autant de travailler avec la nature, avec son environnement, de le comprendre, mais aussi de travailler avec les humains autour de nous.

Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?

Suite à mon bac scientifique, j'ai décidé de faire une prépa BCPST, Biologie Chimie Physique Sciences de la Terre, et par la suite, une école d'ingénieur agronome. Si celle-ci m'a permis d'acquérir toutes les compétences nécessaires au métier, il existe en fait plein d'autres formations qui permettent dès la poursuite après le bac d'obtenir les mêmes informations. On peut par exemple faire un BTS agricole dans un lycée agricole, mais on peut aussi faire un BPREA : un Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole. Toutes ces formations permettent d'acquérir les connaissances de vivre ensemble, de travailler en collectif ou de travailler seul en prise avec l'environnement, la nature et notamment d'organisation. D'autres formations à travers un passage en faculté par exemple pour un IUT peuvent aussi permettre de rejoindre la voie de l'installation agricole. Finalement, tous les parcours permettent d'acquérir toutes ces compétences.

Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?

J'ai décidé de faire ce métier pour plusieurs raisons : la première, pour moi, est de l'ordre de l'émotionnel, au sens où tu as un métier où on peut offrir par exemple aux gens ce que l'on produit au quotidien. Rien n'est plus beau que d'offrir des légumes à des amis de passage sur la ferme. Le deuxième est un constat global. Ce qui est important aujourd'hui, c'est qu'il nous faut prendre des métiers probablement qui, s'ils n'émettent pas trop de carbone, en tout cas, permettent d'en stocker. Aujourd'hui, le métier de maraîcher est par exemple l'un des métiers qui peut stocker le plus de carbone en le mettant dans les sols, en le mettant dans les arbres que l'on cultive. Enfin, je crois que ce qui est le plus important, c'est de réaliser qu'aujourd'hui, dans les trois ans à venir, quasiment un tiers des agriculteurs en France vont partir à la retraite. Finalement, quoi de mieux que de reprendre leurs exploitations, de les transformer et d'en faire un métier qui permet de densifier le milieu rural, de vivre tous ensemble de manière répartie sur la France et aussi de produire à côté de nous de la nourriture qui soit bonne, gourmande, saine et qui donne envie de partager.