En ligne depuis le 06/04/2020
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Description
Lucia Latre vous présente son métier de chargée de mission au sein de la Chambre d'agriculture de l'Ardèche.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Niveau
- Bac
Objectifs de Développement Durable
- 2. Faim "Zéro"
- 8. Travail décent et croissance économique
Thèmes
- Alimentation
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Latre Lucia
Les métiers du projet de prospective alimentaire en Ardèche : portrait de chargé·e de mission à la Chambre d’agriculture
Lucia Latre, chargée de mission à la Chambre d’agriculture de l’Ardèche
En quoi consiste votre métier ?
Je suis chargée de mission « transformation, circuits courts, tourisme ». Je suis salariée de la Chambre d’agriculture de l'Ardèche depuis 17 ans. Concrètement, ma mission est d'accompagner les collectifs d'agriculteurs à élaborer des ateliers de découpe et transformation, de les accompagner sur tout ce qui est démarche de commercialisation collective, ce que l'on appelle les points de vente collectifs, de mettre en commun ces produits et vendre ensemble des produits agricoles. Enfin, le troisième aspect de ma mission est le développement de l'agritourisme. L'agritourisme, c'est essentiellement la promotion, chez nous, du tourisme à la ferme au travers de nos marques qui sont Bienvenue à la ferme et Marchés des producteurs de pays.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Il y a un travail en bureau qui représente à peu près une petite moitié de mon temps d'activité. Le reste de l'activité, c'est essentiellement des réunions avec des producteurs. Je ne travaille qu'avec quasi exclusivement des producteurs. Il s’agit de réunions, de visites sur le terrain, pour voir les outils, les abattoirs, les ateliers, les points de vente collectifs... Ça, c'est la partie opérationnelle. Après, il y a tout un travail de collaboration avec des partenaires comme sont le Parc naturel régional, le département ou d'autres structures du département et sur lequel on a des missions transversales, où on collabore. Cela peut se passer soit à l'échelle départementale, régionale ou nationale pour mon cas, puisque je suis aussi formatrice au niveau national sur tout ce qui est atelier de découpe.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
Pour travailler en chambre d'agriculture, je dirais que s'il y a une compétence principale, pour moi, c'est la polyvalence. On a affaire avec des gens avec des profils très différents, des agriculteurs qui sont issus d'exploitations familiales, d'autres qui viennent d'arriver et qui ont eu un propre parcours professionnel. Donc, c'est ça, il faut s'adapter, il faut être polyvalent, il faut être curieux, parce que les agriculteurs ont des questions très diverses, très variées et honnêtement, on n'a pas réponse à tout. Donc, il faut être vraiment dans cette écoute, dans cet échange. Pour moi, polyvalence, écoute et puis curiosité.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
Après un bac scientifique, je me suis orientée sur un master 1 en biologie cellulaire et en physiologie, qui devait m'amener sur le monde de la recherche médicale. Ce profil de vie ne me correspondait pas. J'ai fait le choix de m'orienter de nouveau plutôt sur un master 2 en production animale, environnement hygiène et qualité. J'ai intégré la chambre d'agriculture pour faire une fonction plutôt d'animation et d'accompagnement de projet collectif sur les productions animales. Et un nouveau changement de cap, me voilà dans les circuits courts, le tourisme et je fais ça depuis 5 ans. Donc vraiment, l'intérêt d'être agent de développement dans une chambre d'agriculture, c'est quel que soit votre cursus de départ, il y a moyen, si on a les capacités à s'adapter, à faire évoluer son métier au fur et à mesure de sa vie professionnelle.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
Ce métier, vraiment, pour moi, les points forts, c'est, il n'y a pas une journée pareille. On fait du bureau, on l'a vu on fait des extérieurs, on rencontre des gens qui ont pleins de projets, donc ça, c'est hyper moteur. Il y a beaucoup de diversité dans le public qu'on rencontre. Il y a quand même un sacré atout, c'est qu'on est aussi très indépendant dans la manière dont on gère ces missions, on a beaucoup d'autonomie. C'est pour moi un métier aussi d'avenir par rapport à tout ce qu'on voit au niveau de la société. L'agriculture est en transition, vit sa transition aussi, elle le vit depuis de nombreuses années, c'est un métier dynamique, dans un milieu dynamique et je pense que c'est un métier d'avenir.