En ligne depuis le 06/04/2020
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Description
Camille Demené vous présente son métier de chargée de mission rénovation de la châtaigneraie au sein du Parc naturel régional des monts d'Ardèche.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Niveau
- Bac
Objectifs de Développement Durable
- 2. Faim "Zéro"
- 8. Travail décent et croissance économique
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Demené Camille
Le projet de Prospective alimentaire en Ardèche : portrait de chargé·e de mission au parc naturel régional
Camille Demené, chargée de mission Parc naturel régional des Monts d’Ardèche
En quoi consiste votre métier ?
Je suis chargée de mission au Parc naturel régional des Monts d'Ardèche. Je travaille au Parc sur le programme de reconquête de la Châtaigneraie. C'est l'essentiel de ma mission. La Châtaigneraie occupe en effet une part importante du territoire des Monts d'Ardèche. J'anime également au sein du Parc le conseil scientifique et c'est à l'interface entre ces deux missions, agriculture et conseil scientifique, que je travaille aussi avec mes collègues sur le projet de prospective alimentaire territoriale.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Dans le cadre de mon travail au Parc des Monts d'Ardèche, je suis amenée à faire un peu de travail de terrain. Dans le cadre du programme de reconquête de la Châtaigneraie, on fait notamment des diagnostics de parcelles. Donc on va voir les châtaigneraies sur le terrain. On est également amené à faire un travail de terrain en termes d'animation foncière avec des propriétaires de châtaigneraies, en partenariat aussi avec les élus locaux des communes et des communautés de communes. Et ensuite, on est amené aussi à travailler avec les élus du Parc. Donc on a beaucoup de contacts avec les élus du territoire. Plus spécifiquement dans le cadre du projet de prospective alimentaire, on travaille également avec un bureau d'études. On a fait appel à un bureau d'études qui avait des compétences un peu spécifiques que l'on n'avait pas forcément en interne au Parc, sur les méthodes de prospective et en particulier dans le domaine de l'alimentation.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
Il s’agit d'une part de compétences techniques, comme des compétences agronomiques pour aller faire des diagnostics de parcelles sur les châtaigneraies, également des compétences cartographiques puisqu'on a besoin de produire un certain nombre de cartes pour aller travailler avec les propriétaires et les élus locaux. Ce qui est vraiment important dans ce travail que je conduis au Parc, ce sont les compétences plutôt en termes d'animation. Il y a tout un travail pour convaincre les propriétaires, les élus locaux et les acteurs du territoire d'adhérer à nos projets et de nous aider à les conduire sur le territoire. Ce sont les compétences qui me semblent les plus importantes.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
J'ai fait un bac scientifique. Ensuite, j'ai fait une classe préparatoire BCPST, donc biologie, chimie, physique, science de la terre que l'on appelait aussi prépa agro. J'ai ensuite fait une école d'ingénieur agronome AgroParisTech à Paris. Enfin, après avoir travaillé pendant deux ans, j'ai repris des études en faisant une thèse en géographie avec le Cirad et inscrite à l'université de La Réunion.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
Je souhaitais vraiment travailler dans un Parc naturel régional parce que c'est une structure qui permet de conjuguer à la fois les enjeux de préservation des patrimoines naturels et culturels, mais également de développement économique et humain des territoires. Et c'est cette double approche qui me semblait intéressante. Ce qui est intéressant aujourd'hui dans les missions que je fais et que l'on fait au Parc, c'est vraiment la diversité des missions auxquelles on est confronté, donc à la fois des missions techniques, mais également tout un travail d'animation et de lien avec différents partenaires qui est intéressant, une diversité de partenaires et d'élus avec lesquels on est amené à travailler. Ce qui est intéressant, enfin, aujourd'hui avec les problématiques de transition et notamment dans le cadre du projet de prospective alimentaire, c'est l'intégration de ces nouveaux enjeux de changement climatique, de raréfaction des ressources, de modification des écosystèmes naturels, qui nous obligent à nous tenir en veille sur ces sujets et également à intégrer cela dans notre grille de lecture du territoire et à l'intégrer dans notre façon de penser le développement de ces territoires ruraux. Et tout ça nous oblige aussi à faire évoluer nos compétences en termes de communication et de pédagogie pour aussi amener ces problématiques auprès des acteurs des territoires.