En ligne depuis le 06/04/2020
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Description
Richard Bonin vous présente son métier de chargé de mission agriculture au sein du Parc naturel régional des monts d'Ardèche.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Niveau
- Bac
Objectifs de Développement Durable
- 2. Faim "Zéro"
- 8. Travail décent et croissance économique
Thèmes
- Alimentation
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Bonin Richard
Le projet de Prospective alimentaire en Ardèche : portrait de chargé·e de mission au Parc naturel régional
Richard Bonin, chargé de mission au Parc naturel régional des Monts d'Ardèche
En quoi consiste votre métier ?
Je suis chargé de mission agriculture au Parc Naturel Régional des Monts D'Ardèche. J'exerce également la mission de chef de service sur les questions de développement. Mon métier consiste à accompagner les agriculteurs d'un territoire rural qu'est le Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche, pour assurer les missions de développement. Souvent, accompagner les agriculteurs et les élus locaux, c’est partir d'une idée et les amener à des choses qui relèvent de projets concrets. Ces actions ont différentes clefs d'entrée. Ca peut très bien être sur la question des pratiques agricoles, comment on les améliore, comment on s'inscrit dans une logique de transition à partir des pratiques agricoles, mais ça peut aussi être des actions de promotion, de communication, de valorisation des filières. Le champ d'action d'un chargé de mission agriculture dans un Parc naturel est aussi varié.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Les missions que j'occupe au Parc Naturel des Monts d'Ardèche m'amènent à travailler avec une multitude d'acteurs. C'est bien l'intérêt de ce poste. On travaille aussi bien avec les acteurs de la protection de la nature, de l'environnement, que les acteurs du développement économique : les associations naturalistes, la chambre d'agriculture, les syndicats agricoles, les offices de tourisme aussi dans la promotion des produits. C'est tout l'intérêt de cette mission que d'avoir accès sur un territoire rural à cette diversité de partenaires. La plupart du temps, on est en réunion, on travaille à organiser, participer aux réunions qui nous amènent à travailler aux projets de développement : 80 % du temps au bureau, pour préparer ces réunions, pour y participer, les organiser. 20 % du reste consiste à aller sur le terrain, visiter des exploitations agricoles et aller découvrir les espaces naturels. Ce n'est pas forcément l'image première que l'on a d'un Parc naturel régional, mais c'est le quotidien de nos missions.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
Le métier de chargé de mission agriculture dans un Parc naturel nécessite des connaissances techniques en agriculture, en agronomie, un socle de connaissances assez détaillées pour pouvoir entrer en discussion avec des agriculteurs et échanger sur des problématiques de leur quotidien, mais aussi des connaissances beaucoup plus transversales qui font appel aux sciences humaines : de communication, d'animation, de rédaction. On a donc un socle de connaissances qui est relativement complet, qui nous amène à travailler au quotidien dans le cadre de cette mission.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
J'ai eu la chance assez tôt de savoir que j'aimais travailler pour le développement des zones rurales, des territoires ruraux. Donc, j'ai fait le choix de partir en lycée agricole pour suivre une formation généraliste avec un bac scientifique, une option écologie, agronomie, développement des territoires ruraux dès le lycée agricole. Après ça, j'ai fait des classes préparatoires aux écoles d'ingénieur et j'ai pu intégrer une école d'ingénieur en agronomie basée à Clermont, qui s'appelle VetAgro Sup et qui m'a permis d'obtenir un diplôme d'ingénieur agronome. Après ça, j'ai pu intégrer le Parc des Monts d'Ardèche et exercer mon métier et la structure m'a permis, après quelques années, au bout de cinq ou six ans, de bénéficier d'une formation continue et j'ai pu passer un master spécialisé davantage orienté vers les politiques publiques.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
Travailler pour un territoire rural, c'est pour moi quelque chose qui a du sens et qui a de l'avenir. Face au changement climatique, face aux évolutions sociétales des territoires qui ont été vidés de leur population, de leurs ressources au profit des villes, la logique va certainement s'inverser. Là où on parlait de diagonale du vide pour ces territoires de France qui sont quand même désertés, on pourrait parler demain de diagonale du plein, grâce aux ressources en eau, grâce aux ressources en terre que peuvent avoir ces territoires et c'est pour ça que le développement des territoires ruraux est pour moi un enjeu d'avenir.