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Description

L'Océan et la vie sont intimement liés. Il y a plus de 3 milliards d’années déjà, c’est dans l’Océan qu’est apparue la vie. L'Océan est un bien commun qu'il nous faut préserver et dont nous dépendons à bien des égards : il nous nourrit, il régule le climat, il nous inspire...

Mais les activités humaines ont un fort impact sur la santé de l’Océan. Si on parle aujourd'hui beaucoup de pollutions, de surpêche, il y a d'autres inquiétudes liées par exemple au changement climatique, à l'élévation du niveau marin ou à l'acidification des eaux. Ces changements menacent son fonctionnement qui nous est pourtant essentiel.

Ces vidéos du MOOC L’Océan au cœur de l’Humanité, vous donnent les clés nécessaires pour vous aider à décrypter ce milieu qu'est l'océan : son fonctionnement et son rôle, la diversité des organismes qu’il abrite, les ressources dont bénéficie l’Humanité et pour vous aider à comprendre les problématiques actuelles et les défis qu’il faut relever pour sa préservation. Pour explorer plusieurs problématiques et comprendre ces défis, 33 enseignants-chercheurs et scientifiques issus de disciplines et d'établissements différents, sont réunis au sein de ce MOOC.

Objectifs d’apprentissage : 
- Comprendre ce qu'est l'Océan et son importance pour l'avenir de l'Humanité
- Avoir des connaissances de base sur son fonctionnement et son rôle
- Appréhender les ressources qui lui sont liées
- Comprendre les enjeux, les problématiques actuelles et les défis à relever pour sa préservation sous un angle pluridisciplinaire.

État
  • Labellisé
Langues
  • Français
Licence Creative Commons
  • Partage des conditions à l'identique
  • Pas d'utilisation commerciale
  • Pas de modification
Mentions Licence
  • Géographie et aménagement
  • Sciences de la Terre
Nature pédagogique
  • Cours
Niveau
  • Bac+3
  • Bac+5
Objectifs de Développement Durable
  • 13. Lutte contre le changement climatique
  • 14. Vie aquatique
Thèmes
  • Ecosystèmes et biodiversité
Types
  • Parcours thématique
Mots-clés
biodiversitélittoralpêchechangement climatiquePollutiondroitocéanpopulation
  • L’éclairage des sciences humaines et sociales sur les problématiques maritimes
  • Se confronter aux pollutions marines
  • Étudier les pêches du passé pour éclairer les pratiques d’une pêche durable contemporaine ?
  • Entre risques et aménités, les problématiques d’inégalités et de justice environnementales en zones littorales
  • Comment rendre Les Aires Marines Protégées acceptables et efficaces ?
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Frédérique Chlous, professeure du Muséum national d'Histoire naturelle et Harold Levrel, professeur à AgroParisTech

Si Alain Corbin, historien français, parlait en 1998 du territoire du vide dans son ouvrage éponyme, avec en sous-titre "L'Occident et le désir du rivage", nous pourrions, à la suite de Roland Paskoff, géographe, évoquer le territoire du "trop plein". 30 % de la population mondiale vit à proximité du littoral et les démographes prévoient des augmentations substantielles avec une population côtière qui passerait de 680 millions aujourd'hui à plus d'un milliard en 2050. Les routes maritimes sont de plus en plus empruntées et aucun continent ne semble à l'abri. La bataille fait rage en Arctique et les enjeux sont considérables.

Comprendre l'océan et les liens que l'humanité tisse avec lui oblige à interroger les travaux en sciences humaines et sociales. Ceci démontre la diversité des approches liées aux disciplines économie, anthropologie, histoire, psychologie, sociologie, droit, sciences politiques, et aux enjeux associés à cet espace : surexploitation, risques côtiers, inégalités, enjeux de pouvoir, règlementation des accès et des pratiques. Si, à l'heure de ce qui est qualifié d'anthropocène, nous percevons la vulnérabilité de l'océan, nous savons également que les populations riveraines, ou non, seront affectées. Les contextes sociaux, culturels, économiques, sont différents en fonction des espaces géographiques et des époques.

Comment les humains pensent l'océan ? Quelles sont les activités qui y sont menées ? Tous ont-ils un accès à cet espace ? Et bénéficient-ils des aménités ? Quels services rend-il pour les humains ? Quels sont les risques de pollution, de submersion, afférents ? Quels acteurs interviennent dans sa gestion ?

Les océans représentent un espace commun où de nombreux usages apparaissent et augmentent depuis de nombreuses décennies. Cela génère un contexte dans lequel un certain nombre de risques peuvent apparaître pour l'environnement, pour les sociétés, pour l'économie, et aussi des risques potentiels de conflits. Dans ce contexte, il est nécessaire de considérer l'océan non pas comme un écosystème, mais comme un socio-écosystème. Ce socio-écosystème est représenté par des dynamiques concernant les interactions entre les milieux naturels et les sociétés humaines, mais aussi par des interactions au sein des sociétés humaines à propos de l'océan. C'est la raison pour laquelle il est intéressant de mobiliser différentes disciplines en sciences humaines et sociales pour pouvoir mieux appréhender ces interactions au sein de la société, et entre la société et le milieu naturel. Parmi ces disciplines, certaines vont s'attacher à décrire les comportements individuels, comme la psychologie, par exemple, d'autres vont plutôt s'intéresser à la question de la compréhension des dynamiques sociales, comme la sociologie, l'économie, mais aussi le droit. Enfin, certaines vont porter leur attention sur les systèmes symboliques, comme par exemple la psychologie, ou l'anthropologie. Tout cela s'exprime à différentes échelles spatiales et temporelles, ce qui nécessite de convoquer la géographie, mais aussi l'histoire.

Lorsqu'on peut proposer un diagnostic intégré mobilisant ces différentes disciplines sur notre socio-écosystème, nous avons plus de clés pour mieux gérer ces écosystèmes pour en comprendre les dynamiques et, finalement, pour aller vers plus de durabilité.

Alix Levain adopte une approche anthropologique pour analyser les pollutions marines. Alors que celles-ci deviennent visibles sur les rivages, comme la prolifération des algues vertes, il est important d'identifier ce qu'elles nous disent des transformations sociales et culturelles, ainsi que des évènements passés, et de mieux comprendre alors les enjeux associés qui dépassent les seuls aspects écologiques.

Également dans le champ de l'anthropologie, Emilie Mariat-Roy interroge des imaginaires et représentations des milieux marins construits en fonction des parcours sociobiographiques et des expériences, et ancrés dans les cultures auxquelles nous appartenons. Révéler cette diversité et les évolutions en cours contribue à éclairer la diversité des pratiques et des savoirs.

Valérie Deldrève et Cécilia Claeys, sociologues, pointent les inégalités d'accès aux espaces littoraux et à leurs aménités en France métropolitaine et en Outre-mer. La justice environnementale est relativement peu étudiée en France, or c'est une question majeure qui permet de comprendre les conflits et les inégalités.

Enfin, Jean-Eudes Beuret nous enjoint à penser les aires marines protégées et leur développement. Trois thématiques sont mises en avant : la gouvernance de ces espaces qui associe des acteurs aux identités multiples, les conflits omniprésents qui peuvent être source d'innovation ou de blocage, et l'acceptation qui ne doit pas être résignée, mais plutôt tendre vers l'appropriation.

Rémi Mongruel, économiste, va traiter de la question des services écosystémiques, c'est-à-dire des bénéfices que la nature fournit aux sociétés humaines.

Daniel Faget, historien, va évoquer la question des pêches et comment l'histoire des pêcheries peut nous enseigner sur de nouvelles pratiques en matière de durabilité des exploitations des stocks halieutiques.

Elisabeth Guillou, psychosociologue, va nous expliquer comment les représentations sociales ont une importance clé pour appréhender les enjeux liés à la montée des eaux.

Florence Galletti, juriste, va traiter des questions de planification maritime, et du droit lié aux pollutions marines.

Les présentations de cette partie ne peuvent couvrir, de manière exhaustive, l'ensemble des travaux de recherche qui existent aujourd'hui, ni l'ensemble des territoires et des époques. Elles permettent cependant de montrer que les sciences humaines et sociales sont indispensables pour la connaissance de ce type d'espace. D'autres exemples, qui ne sont pas dans ces vidéos, les espèces marines invasives, l'immigration qui emprunte les voies maritimes, le droit de la haute mer, les conflits d'usage, par exemple lors de l'implantation d'éoliennes en mer, la santé, les routes maritimes, autant de sujets qui apparaissent et nécessitent d'être documentés. À la lecture du plan, il pourrait être supposé que les sciences humaines et sociales travaillent seules. Si cela peut être parfois le cas, l'interdisciplinarité est très souvent présente et particulièrement intéressante à mettre en œuvre. Elle concerne une forme d'interdisciplinarité entre sciences sociales, mêlant histoire, anthropologie, droit, économie, ou avec les collègues des sciences de la vie, de la terre ou du climat.

Contributeurs

BOEUF Gilles

Sorbonne Université

Thébaud Olivier

IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer

DE ROECK Yann-Hervé

Galletti Florence

IRD - Institut de Recherche pour le Développement

Levrel Harold

professeur , AgroParisTech

Chlous Frédérique

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Speich Sabrina

ENS - PSL

Gascuel Didier

Institut agro Rennes Angers

Le Pape Olivier

L'institut Agro

Chekchak Tarik

Institut des Futurs Souhaitables

Boyen Catherine

Station biologique de Roscoff

Bowler Chris

ENS - PSL

Améziane Nadia

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Beuret Jean-Eudes

L'institut Agro

Houssais Marie-Noëlle

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Lévy Marina

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

D'Ovidio Francesco

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Bertrand Arnaud

IRD - Institut de Recherche pour le Développement

Massé Guillaume

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Paul-Pont Ika

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Samadi Sarah

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Rivot Étienne

L'institut Agro

De Wever Patrick

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Mongruel Rémi

IFREMER - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer

Levain Alix

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Mariat-Roy Émilie

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Faget Daniel

Université Aix-Marseille

Guillou Elisabeth

Université de Bretagne Occidentale (UBO)

Deldrève Valérie

INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement

Claeys Cécilia

Euzen Agathe

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Gaill Françoise

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique