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Description
Hélène Delmas vous présente son métier d'ingénieure environnement au sein du groupe Eiffage et elle vous explique comment elle est amenée à travailler dans le cadre du projet d'écoquartier LaVallée.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Niveau
- Bac
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Delmas Hélène
Les métiers du projet d’écoquartier LaVallée : Ingénieur·e environnement
Hélène Delmas, ingénieure environnement, Eiffage
En quoi consiste votre métier ?
Je suis ingénieure environnement. Pour le projet d’écoquartier LaVallée, par exemple, ça signifie accompagner les équipes techniques dans la construction du projet, et aussi comprendre comment les bâtiments vont être orientés, quel type de voirie on va installer et faire en sorte que l'environnement, la biodiversité, soient le moins impactés possible par l'ouvrage. En plus, ce travail est réglementaire. Ça veut dire qu'on a des lois et des textes qui nous imposent des exigences, des règles très strictes.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Il faut d’abord monter des dossiers. Mon travail, c'est aussi faire en sorte de rassembler les données techniques du projet pour pouvoir les intégrer au dossier, proposer des plans, que l'administration comprenne nos travaux et nous donne l'accord pour construire correctement l'ouvrage. En termes de conditions de travail, je suis beaucoup au bureau parce que finalement, je travaille beaucoup sur des dossiers, des documents à analyser. Il y a aussi des réunions au bureau, des réunions en extérieur, directement sur les projets. Je peux être amenée aussi à aller voir ce qu'on appelle l'état initial ; voir, par exemple, un site qui n'est pas encore aménagé et sur lequel on a pas mal d'éléments de l'environnement à identifier. Finalement, c'est assez large en termes de conditions de travail, mais avec quand même une majorité de présence au niveau du siège.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
En termes de compétences, c'est un métier qui demande à être assez pluridisciplinaire parce que l'on est amené à discuter avec beaucoup de types de métiers différents et beaucoup de profils différents aussi. On doit aussi bien être dans un environnement de techniciens, être capable d'être pédagogue et de faire comprendre nos sujets. On est aussi amené à parler avec des managers et des gens auprès de qui on doit vendre nos sujets parmi les autres sujets qu'ils doivent regarder sur le projet. On a beaucoup de dossiers à lire, c'est important d'aimer la lecture, mais c'est aussi important d'être capable de rédiger des notes de synthèse, puisqu'on est souvent amené à proposer justement une synthèse de tout ce qu'on a pu analyser sur le projet. On doit enfin être capable de communiquer correctement parce que souvent, on va en audition. On doit pouvoir mettre en avant les problématiques qu'on a pu identifier et surtout mettre en avant les solutions qu'on souhaite absolument voir intégrées dans le projet.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
Ma formation m'a très bien préparée à mon métier puisque j'ai fait l'Institut supérieur de l'environnement qui est une école d'ingénieur juriste en environnement. Dès le départ, ma formation m'a préparée à avoir aussi bien un bagage technique qu'un bagage juridique, puisque c'est un domaine qui nécessite de bien comprendre différents sujets, comme le traitement de l'eau, les déchets, la pollution des sols, comprendre les impacts que les aménagements pouvaient avoir sur l'environnement et aussi bien comprendre les textes réglementaires qui régissent ces travaux. Dès le départ, c'est important d'avoir cette notion un peu mixte des différents sujets. J'ai fait ce métier parce que j'ai toujours bien apprécié l'environnement et d'une manière générale, le côté pluridisciplinaire de l'environnement. Je n'avais pas du tout envie de rester confinée sur un sujet très technique comme le traitement de l'eau ou la gestion des déchets, ce qui était, quand j'ai commencé mes études, les deux sujets majeurs qu'on me mettait en avant pour l'environnement.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
Le côté très transversal et très touche-à-tout du métier me plaît beaucoup. Un des autres aspects qui me plaît est le côté engagé et faire en sorte que les ouvrages soient au maximum intégrés à l'environnement et dits durables. L'idée c'est vraiment de faire changer les pratiques et ça, je trouve que c'est extrêmement plaisant. C'est clairement un métier d'avenir puisque c'est vraiment être capable de comprendre ce qui est fait aujourd'hui, comprendre quelles sont les problématiques de ces pratiques pour aller vers des solutions beaucoup plus durables.