Les métiers de la qualité de l’air : ingénieur·e en modélisation

Sonia Oppo, ingénieure en modélisation à d'AtmoSud

En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à modéliser la qualité de l'air. Je travaille dans le service modélisation. On va utiliser des modèles qui vont simuler les réactions chimiques qu'il y a dans l'atmosphère, les phénomènes de dispersion, etc., ce qui va ensuite nous donner les concentrations qu'il y a dans l'air de polluants, comme les particules ou l'ozone. J'utilise ces modèles pour faire de la scénarisation ou bien prévoir la qualité de l'air qu'il y aura dans les jours à venir.

Quelles sont vos conditions de travail ?

L'essentiel de mon travail se déroule à mon bureau, sur mon ordinateur. Quand je ne suis pas à mon bureau, j'assiste à des réunions à l'extérieur par exemple. Le fait que mon travail est beaucoup sur ordinateur, ça me permet de faire du télétravail de chez moi, occasionnellement. 

Quelles sont les compétences nécessaires ?

Les compétences dont je vais avoir besoin au quotidien vont être les connaissances sur la qualité de l'air : savoir comment se comporte l'atmosphère et quelles sont les réactions chimiques entre les polluants. Ce sont les compétences de base, fondamentales. Ensuite, il y a des compétences plus techniques : savoir coder en plusieurs langages de programmation, utiliser plusieurs logiciels pour traiter les données. Il y a aussi des compétences plus annexes, mais tout aussi fondamentales que les précédentes, qui vont être, par exemple : avoir une bonne aisance à l'oral pour expliquer ce qu'on fait, ses résultats, avoir une bonne expression écrite pour rédiger des rapports. Mais aussi, par exemple, je travaille souvent avec des partenaires étrangers, donc c'est savoir s'exprimer en d'autres langues étrangères. Enfin, une dernière compétence qui est aussi très importante dans nos métiers, c'est avoir une bonne capacité d'adaptation pour faire face à des situations compliquées dans le travail.

Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?

Après mon baccalauréat scientifique, j'ai fait l'intégralité de mes cinq années d'études à l'université Paris Diderot Paris 7, où j'ai commencé par une licence en trois ans de physique. Ensuite, j'ai fait un master, en deux ans, de sciences et génie de l'environnement, avec une spécialisation en qualité de l'air.

Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?

Mon métier présente beaucoup d'avantages, mais si je devais n'en citer qu'un, c'est que mon métier, et ceux de l'environnement en général, allie à la fois le souci de préserver la santé humaine, mais aussi l'environnement. Dans le cas de la modélisation, par exemple, quand on fait des scénarios d'action qui vont améliorer la qualité de l'air, on essaie de chercher des solutions. À l'avenir, on aura forcément besoin de gens qui essaient de chercher des solutions pour le futur.