En ligne depuis le 06/04/2020
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Description
Guinevere Berben-Bonanno vous présente son métier de responsable HSQE (hygiène, sécurité, qualité, environnement) au sein du SITCOM 40.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Niveau
- Bac
Thèmes
- Environnement - Santé
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Berben-Bonanno Guinevere
Les métiers de la prévention des risques : responsable HSQE
Guinevere Berben-Bonanno, responsable HSQE au sein du SITCOM 40
En quoi consiste votre métier ?
Je suis responsable HSQE, Hygiène Qualité Sécurité Environnement, pour une collectivité qui collecte et traite les ordures ménagères. On a des camions, on a un site où on recycle et valorise les déchets, et on a une unité de valorisation énergétique où on brûle les déchets. Mon rôle est de prévenir et de maîtriser les risques. En termes de santé et sécurité, on traite les accidents et les maladies professionnelles, par exemple tout ce qui est manutention manuelle. En termes d'environnement, notre risque principal est le risque incendie. Nos déchets brûlent bien. Sur la plateforme où on va les broyer, on a souvent des départs de feu. Bien sûr, on veille aussi à ne pas polluer nos eaux. En termes de qualité, on met en place des systèmes de management avec des normes ISO, 50001, 14001.
Quelles sont vos conditions de travail ?
Je travaille aujourd'hui avec une équipe de cinq personnes, à la fois sur l'hygiène, la qualité, la sécurité et l'environnement. On a beaucoup d'interactions avec tous les membres : direction, encadrants et opérateurs. On fait des déplacements sur le terrain. C'est une part importante de notre travail. Une fois qu'on a réalisé notre travail sur le terrain, on retourne au bureau. Forcément, il y a aussi une part devant l'ordinateur.
Quelles sont les compétences nécessaires ?
Dans mon travail, quand je vais analyser des risques ou un accident, je vais mener une enquête et chercher à résoudre les problèmes. C'est quelque chose qu'il faut aimer. Tout ça doit être fait avec rigueur. On est aussi les garants de la réglementation. Je travaille avec le directeur, les encadrants et les opérateurs. J'adapte mon vocabulaire, j'adapte ma façon de parler et je tiens compte de la personne qui est en face de moi pour réagir d'une façon ou d'une autre. Quand je retourne au bureau, je dois rédiger mon rapport. Les qualités rédactionnelles sont importantes aussi.
Quelle formation avez-vous suivie ? Que conseillez-vous à celles et ceux qui voudraient se former à ce métier ?
Pour arriver à ce métier, j'ai d'abord fait une école d'ingénieurs, l'INSA à Toulouse, en génie des procédés environnementaux, avec une partie environnement et procédés industriels. J'ai su, à la fin, que je voulais faire ce métier. J'ai donc complété avec un master de spécialisation en management qualité sécurité environnement avec le CESI. C'est une formation que j'ai faite en alternance. C'est vraiment un conseil que je peux vous donner parce que ça permet de mettre un pied dans l'entreprise, de savoir ce qu'on peut attendre de nous dans le monde professionnel, donc ça a un côté rassurant. Sinon, il existe aussi des formations directement à la sortie du lycée, l'IUT par exemple, avec des modules HSE. On peut compléter avec une licence pro ou faire un BTS.
Qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre travail ?
À l'époque du lycée, j'étais déjà quelqu'un qui aimait résoudre les problèmes, mener des enquêtes. Je m'imaginais dans la police scientifique. Je suis aussi quelqu'un qui, déjà à l'époque, s'entendait globalement bien avec tout le monde, donc si vous vous retrouvez là dedans, c'est que vous êtes probablement fait pour le QSE. Ce qui me plaît aujourd'hui, c'est qu'on touche à tout. On interagit avec tous les services, avec tous les niveaux hiérarchiques, parfois aussi avec des experts, ça c'est vraiment chouette. On ne s'ennuie jamais. Quelque chose que je voulais partager, mon premier tuteur m'a dit que dans notre métier, on savait si on avait bien travaillé si ça continue à fonctionner une fois qu'on n'était plus là. C'est quelque chose que j'essaye de garder à l'esprit tous les jours parce qu'on est des conseillers.