Interview de Maria Antonia Tuazon (Nutrition and Food Systems Officer, FAO) et Corné van Dooren (World Wildlife Fund Netherlands).

Il est expliqué d’une part pourquoi on s’appuie sur des indicateurs de consommation et de diversité alimentaire et non directement à l’évolution des taux de retard de croissance ou d'émaciation pour suivre et évaluer les effets des interventions : celles-ci auront un impact sur la consommation alimentaire avant l’impact nutritionnel. Les indicateurs alimentaires peuvent aussi fournir des signes d'alerte précoces et permettre de détecter les signes imminents de diverses formes de malnutrition.

D’autre part, on revient sur les pistes offertes par les nouvelles technologies pour améliorer la collecte et l'analyse des données alimentaires, notamment au moyen de tablettes ou de smartphones, ou encore via des entretiens téléphoniques ; les modalités possibles sont diverses.

Une question est posée sur les nouveaux outils d'évaluation diététique au regard des problèmes systémiques : les données relatives à l'alimentation, associées à d'autres indicateurs ou variables, peuvent éclairer les causes des régimes alimentaires malsains lorsque l'on examine les différentes composantes du système alimentaire.

On revient aussi sur l'utilisation d'outils (avantages, inconvénients) pour la programmation linéaire dans le coût du régime alimentaire. Ces outils peuvent être intelligemment complétés par : l’ajout de règles supplémentaires ; la recherche de synergies entre la santé et durabilité ; l’élaboration d’une théorie du changement.

Les expériences montrent jusqu’où il est possible d’aller pour que des changements vers une alimentation plus durable restent acceptables pour les consommateurs.

Des politiques de prix, notamment fiscales, peuvent efficacement aider à ces changements.