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Description

L'objectif de ce parcours est de découvrir les grandes problématiques actuelles en matière d'environnement. Ces problématiques renvoient d'une part aux limites planétaires et à la capacité des écosystèmes à supporter les pressions qui ont pour principale origine les activités humaines. Le changement climatique et l'érosion de la biodiversité sont au cœur de ces questions. Elles renvoient d'autre part à la finitude des ressources naturelles, comme par exemple les ressources minérales et énergétiques. La question posée est alors celle de l'épuisement de ces ressources, qui requiert à la fois de les gérer au mieux et de les substituer par d'autres ressources, plus renouvelables.

Ce parcours entend apporter des connaissances de base, pour tous les étudiants et ce quel que soit le parcours de formation qu'ils suivent. Il propose en complément des ouvertures disciplinaires pour montrer que ces questions engagent tous les domaines de connaissance et tous les secteurs d'activité de nos sociétés.

État
  • Labellisé
Langues
  • Français
Licence Creative Commons
  • Partage des conditions à l'identique
  • Pas d'utilisation commerciale
  • Pas de modification
  • Paternité
Nature pédagogique
  • Cours
Niveau
  • Bac+3
  • Bac+5
Objectifs de Développement Durable
  • 13. Lutte contre le changement climatique
  • 15. Vie terrestre
  • 7. Energie propre et d'un coût abordable
Thèmes
  • Ecosystèmes et biodiversité
  • Enjeux Climat/Énergie
Types
  • Parcours thématique
Mots-clés
biodiversitéchangement climatiqueanimauxdroitprotection de l'environnementsavoirs traditionnelsingénierie écologiquesantéécologie politiquesociétéagroécologiecarbonegaz à effet de serreprojections climatiquesclimatimpactsressources naturellesfinitudeénergieénergies renouvelablestransition énergétiqueimpacts environnementauxpolitiques publiques
  • Les énergies renouvelables : remise en contexte historique
  • Les énergies renouvelables, source… de conflits
  • Défis et enjeux de l'énergie à différentes échelles
  • Impacts environnementaux des dispositifs d'exploitation des énergies marines
  • Contexte technologique des énergies marines renouvelables
  • Transitions énergétiques - Mécanismes économiques et de marchés
  • Transitions énergétiques - Instrument de politiques publiques
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Les énergies renouvelables : remise en contexte historique

Régis OLIVES
Enseignant Chercheur – Université de Perpignan Via Domitia

Lorsqu’on analyse l’énergie dans les sociétés humaines, il s’avère que les filières énergétiques sont un déterminant historique très fort qui a conditionné l’évolution de ces sociétés. L’homme a toujours recherché de nouvelles sources d’énergie, tel que le solaire, le bois, le charbon, le pétrole, pour alimenter des convertisseurs biologiques ou artificiels, moulins à vent, centrales thermiques au fioul et pour produire de l’énergie utile telle que la chaleur pour se chauffer, fondre des métaux mais aussi de l’électricité pour faire tourner des moteurs, s’éclairer, etc.

1.  Avant la révolution industrielle

Le feu, depuis un peu plus d’un demi-million d’années, a été maîtrisé pour se chauffer mais aussi s’éclairer, cuire des aliments et enfin, ce fut un véritable facteur d’hominisation et de socialisation qui a permis de structurer les sociétés humaines. Il s’est agi ensuite de déterminer de nouvelles sources d’énergies et en particulier, dans les civilisations égyptiennes et sumériennes, l’esclavagisme a été développé au même titre que la domestication des bovins et des chevaux, l’utilisation des énergies éoliennes pour arriver à des niveaux de puissance relativement importants et en particulier de la dizaine de kilowatts pour, par exemple, des moulins à vent très développés au XIIe siècle, en particulier en Europe. Cette consommation accrue d’énergie a constitué une contrainte très forte sur l’environnement et en particulier sur le bois d’où la hausse des prix du bois qui a amené l’homme à rechercher de nouvelles sources d’énergies alternatives pour arriver à pallier en fait ce déficit.

2. Révolution industrielle

La Révolution Industrielle fut un moment clef dans l’histoire de l’énergie puisque c’est à ce moment-là qu’on a commencé à exploiter de façon massive le charbon, une énergie fossile qui a permis le développement de nouvelles machines et en particulier les machines à vapeur qui ont permis d’accéder à des niveaux de puissance plus importants. Ça s’est retrouvé jusque dans les années 60 en particulier en France où les énergies renouvelables ont dominé l’histoire de l’énergie. Les centrales hydroélectriques en France produisaient plus de la moitié de l’énergie électrique avant d’avoir les centrales nucléaires en particulier. L’accès à l’énergie s’est accompagné d’un accès à des niveaux de puissance de plus en plus élevés. En particulier, avec l’arrivée des moteurs à essence, on a à disposition, une centaine de kilowatts et puis c’est là qu’on voit apparaître de façon très importante le transport qui a consommé énormément de pétrole jusqu’à maintenant et qui va encore se poursuivre et cela va induire une contrainte très forte sur la consommation d’énergie sachant que toutes ces énergies fossiles et fissiles donc charbon, pétrole, gaz, uranium, sont des énergies économiquement compétitives actuellement.

Cette consommation d’énergie s’est donc accrue avec cet accès à des puissances de plus en plus élevées pour arriver à des niveaux des consommation relativement importants où en particulier le transport a pris une place énorme en consommant donc beaucoup de pétrole. Ce même pétrole a atteint actuellement le pic de production, c'est-à-dire ce qu’on appelle le « pic oil » avant d’entamer la phase de décroissance, la déplétion qui va engendrer une hausse des prix du pétrole. On est donc actuellement en pleine phase d’instabilité de ce prix qui s’accompagne en plus de la dégradation de l’environnement liée à la combustion de cette énergie fossile.

3. Conclusion

On se retrouve dans une situation un peu similaire à ce qu’on a vu sur le système énergétique médiéval avec maintenant, en face de nous, les limites de ce système énergétique essentiellement basé sur les énergies fossiles qui non seulement sont d’une disponibilité finie du fait des réserves finies mais aussi avec des impacts environnementaux relativement importants. Il s’agit d’ores et déjà de développer de nouvelles sources d’énergies, voire aussi plutôt même une efficacité énergétique et de la sobriété dans nos consommations actuelles. On est rentrés dans la phase que l’on appelle maintenant la transition énergétique.

Contributeurs

BOEUF Gilles

Sorbonne Université

David Bruno

ancien Président , MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Shin Yunne

IRD - Institut de Recherche pour le Développement

Ronce Ophélie

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Krief Sabrina

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Laurans Yann

IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales)

Sueur Cédric

Université de Strasbourg (UNISTRA)

Tavernier-Dumax Nathalie

Université de Haute-Alsace (UHA)

Larrere Catherine

Marniesse Sarah

AFD - Agence française de développement

Henin Jeanne

AFD - Agence française de développement

Roturier Samuel

Swynghedauw Bernard

Chartier Denis

Demeulenaere Elise

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

HAINZELIN Etienne

CIRAD - Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

Gignoux Jacques

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Peylin Philippe

LE TREUT Hervé

Jouzel Jean

Climatologue

Bousquet François

CIRAD - Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

Planton Serge

climatologue et membre de l'association Météo et Climat

Bopp Laurent

directeur de recherche , CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Watkinson Paul

Ribera Teresa

Lammel Annamaria

Université Paris 8

Guegan Jean-François

Leadley Paul

Roué Marie

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

BRACONNOT Pascale

Hourcade Jean-Charles

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

TULET Pierre

Fleury Cynthia

Bourg Dominique

philosophe et professeur , Université de Lausanne

Bourges Bernard

IMT Atlantique

BLANC Philippe

FILIPOT Jean-François

SCHMITTBUHL Jean

VAITILINGOM Gilles

Cemagref

CURY Philippe

OLIVES Régis

GRIJOL Karine

Véron Jacques

Ined - Institut National d'Études Démographiques

PRADILLON Jean-Yves

Lévêque François

Mines Paris-PSL

Brodhag Christian

Mines Paris-PSL