En ligne depuis le 19/06/2020
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Description
L'objectif de ce parcours est de découvrir les grandes problématiques actuelles en matière d'environnement. Ces problématiques renvoient d'une part aux limites planétaires et à la capacité des écosystèmes à supporter les pressions qui ont pour principale origine les activités humaines. Le changement climatique et l'érosion de la biodiversité sont au cœur de ces questions. Elles renvoient d'autre part à la finitude des ressources naturelles, comme par exemple les ressources minérales et énergétiques. La question posée est alors celle de l'épuisement de ces ressources, qui requiert à la fois de les gérer au mieux et de les substituer par d'autres ressources, plus renouvelables.
Ce parcours entend apporter des connaissances de base, pour tous les étudiants et ce quel que soit le parcours de formation qu'ils suivent. Il propose en complément des ouvertures disciplinaires pour montrer que ces questions engagent tous les domaines de connaissance et tous les secteurs d'activité de nos sociétés.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Partage des conditions à l'identique
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Cours
Niveau
- Bac+3
- Bac+5
Objectifs de Développement Durable
- 13. Lutte contre le changement climatique
- 15. Vie terrestre
- 7. Energie propre et d'un coût abordable
Thèmes
- Ecosystèmes et biodiversité
- Enjeux Climat/Énergie
Types
- Parcours thématique
Mots-clés

La biodiversité : définition, état, scénarios

Regards croisés sur l’enjeu biodiversité

Le climat : définition, état, scénarios

Regards croisés sur l’enjeu climatique

Les ressources naturelles (biologiques, minérales et…

Regards croisés sur la transition énergétique
Les énergies renouvelables : remise en contexte historique
Régis OLIVES
Enseignant Chercheur – Université de Perpignan Via Domitia
Lorsqu’on analyse l’énergie dans les sociétés humaines, il s’avère que les filières énergétiques sont un déterminant historique très fort qui a conditionné l’évolution de ces sociétés. L’homme a toujours recherché de nouvelles sources d’énergie, tel que le solaire, le bois, le charbon, le pétrole, pour alimenter des convertisseurs biologiques ou artificiels, moulins à vent, centrales thermiques au fioul et pour produire de l’énergie utile telle que la chaleur pour se chauffer, fondre des métaux mais aussi de l’électricité pour faire tourner des moteurs, s’éclairer, etc.
1. Avant la révolution industrielle
Le feu, depuis un peu plus d’un demi-million d’années, a été maîtrisé pour se chauffer mais aussi s’éclairer, cuire des aliments et enfin, ce fut un véritable facteur d’hominisation et de socialisation qui a permis de structurer les sociétés humaines. Il s’est agi ensuite de déterminer de nouvelles sources d’énergies et en particulier, dans les civilisations égyptiennes et sumériennes, l’esclavagisme a été développé au même titre que la domestication des bovins et des chevaux, l’utilisation des énergies éoliennes pour arriver à des niveaux de puissance relativement importants et en particulier de la dizaine de kilowatts pour, par exemple, des moulins à vent très développés au XIIe siècle, en particulier en Europe. Cette consommation accrue d’énergie a constitué une contrainte très forte sur l’environnement et en particulier sur le bois d’où la hausse des prix du bois qui a amené l’homme à rechercher de nouvelles sources d’énergies alternatives pour arriver à pallier en fait ce déficit.
2. Révolution industrielle
La Révolution Industrielle fut un moment clef dans l’histoire de l’énergie puisque c’est à ce moment-là qu’on a commencé à exploiter de façon massive le charbon, une énergie fossile qui a permis le développement de nouvelles machines et en particulier les machines à vapeur qui ont permis d’accéder à des niveaux de puissance plus importants. Ça s’est retrouvé jusque dans les années 60 en particulier en France où les énergies renouvelables ont dominé l’histoire de l’énergie. Les centrales hydroélectriques en France produisaient plus de la moitié de l’énergie électrique avant d’avoir les centrales nucléaires en particulier. L’accès à l’énergie s’est accompagné d’un accès à des niveaux de puissance de plus en plus élevés. En particulier, avec l’arrivée des moteurs à essence, on a à disposition, une centaine de kilowatts et puis c’est là qu’on voit apparaître de façon très importante le transport qui a consommé énormément de pétrole jusqu’à maintenant et qui va encore se poursuivre et cela va induire une contrainte très forte sur la consommation d’énergie sachant que toutes ces énergies fossiles et fissiles donc charbon, pétrole, gaz, uranium, sont des énergies économiquement compétitives actuellement.
Cette consommation d’énergie s’est donc accrue avec cet accès à des puissances de plus en plus élevées pour arriver à des niveaux des consommation relativement importants où en particulier le transport a pris une place énorme en consommant donc beaucoup de pétrole. Ce même pétrole a atteint actuellement le pic de production, c'est-à-dire ce qu’on appelle le « pic oil » avant d’entamer la phase de décroissance, la déplétion qui va engendrer une hausse des prix du pétrole. On est donc actuellement en pleine phase d’instabilité de ce prix qui s’accompagne en plus de la dégradation de l’environnement liée à la combustion de cette énergie fossile.
3. Conclusion
On se retrouve dans une situation un peu similaire à ce qu’on a vu sur le système énergétique médiéval avec maintenant, en face de nous, les limites de ce système énergétique essentiellement basé sur les énergies fossiles qui non seulement sont d’une disponibilité finie du fait des réserves finies mais aussi avec des impacts environnementaux relativement importants. Il s’agit d’ores et déjà de développer de nouvelles sources d’énergies, voire aussi plutôt même une efficacité énergétique et de la sobriété dans nos consommations actuelles. On est rentrés dans la phase que l’on appelle maintenant la transition énergétique.
Contributeurs
BOEUF Gilles
Sorbonne Université
David Bruno
ancien Président , MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle
Shin Yunne
IRD - Institut de Recherche pour le Développement
Ronce Ophélie
CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Krief Sabrina
MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle
Laurans Yann
IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales)
Sueur Cédric
Université de Strasbourg (UNISTRA)
Tavernier-Dumax Nathalie
Université de Haute-Alsace (UHA)
Larrere Catherine
Marniesse Sarah
AFD - Agence française de développement
Henin Jeanne
AFD - Agence française de développement
Roturier Samuel
Swynghedauw Bernard
Chartier Denis
Demeulenaere Elise
CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
HAINZELIN Etienne
CIRAD - Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
Gignoux Jacques
CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Peylin Philippe
LE TREUT Hervé
Jouzel Jean
Climatologue
Bousquet François
CIRAD - Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
Planton Serge
climatologue et membre de l'association Météo et Climat
Bopp Laurent
directeur de recherche , CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
Watkinson Paul
Ribera Teresa
Lammel Annamaria
Université Paris 8
Guegan Jean-François
Leadley Paul
Roué Marie
CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
BRACONNOT Pascale
Hourcade Jean-Charles
CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique
TULET Pierre
Fleury Cynthia
Bourg Dominique
philosophe et professeur , Université de Lausanne
Bourges Bernard
IMT Atlantique
BLANC Philippe
FILIPOT Jean-François
SCHMITTBUHL Jean
VAITILINGOM Gilles
Cemagref
CURY Philippe
OLIVES Régis
GRIJOL Karine
Véron Jacques
Ined - Institut National d'Études Démographiques
PRADILLON Jean-Yves
Lévêque François
Mines Paris-PSL
Brodhag Christian
Mines Paris-PSL