En ligne depuis le 16/02/2015
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Description
Les villes, qui ne cessent de croître à l'échelle de la planète, constituent des milieux très fortement modifiés par l'homme. Les conditions de vie que l'on y trouve constituent autant de contraintes ou d'opportunités pour la biodiversité qui y est omniprésente, et qui selon la situation - voire même parfois selon le point de vue - s'avère bénéfique ou problématique pour les citadins.
État
- Labellisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
- Paternité
Nature pédagogique
- Cours
Niveau
- Bac+1
- Bac+2
Objectifs de Développement Durable
- 11. Villes et communautés durables
- 15. Vie terrestre
Types
- Grain audiovisuel
Contributeurs
BOEUF Gilles
Sorbonne Université
Ce document contient la transcription textuelle d’une vidéo du MOOC UVED « Biodiversité ». Ce n’est donc pas un cours écrit au sens propre du terme ; le choix des mots, l'articulation des idées et l’absence de chapitrage sont propres aux interventions orales des auteurs.
Biodiversité et ville - Introduction
Gilles Boeuf
Professeur, Université Paris Sorbonne
1. Introduction
Beaucoup de gens imaginent qu'une fois que la ville a été construite, on a détruit toute la biodiversité. Il y avait une nature sauvage auparavant et puis maintenant il y a des immeubles, des appartements, et tout ce que vous imaginez comme type d'édifice. La biodiversité est repartie. Mais elle revient. Depuis la fin du XIXe siècle, on a commencé à regarder comment cette nature revenait en ville. Maintenant, le système consiste à regarder ce qui se passe et surtout à favoriser le retour du vivant au sein de la ville.
2. Biodiversité
La ville est un milieu qui est plus vertical, qui est beaucoup plus chaud l'hiver dans les zones tempérées que la campagne environnante, où il y a une quasi-absence de prédateurs et où on trouve les commensaux que l'humain a toujours eu avec lui comme les rats, les souris, et les cafards. On regarde comment les humains aujourd’hui dans ces villes acceptent cette diversité : les pigeons, mieux adaptés que d'autres types d'oiseaux, les perruches, une espèce exotique qui s'est mise à s'installer dans les environnements parisiens, l’ailante, qui avait été planté au début du XXe siècle et sur lequel on élevait un papillon qui faisait de la soie, et tout ce qu'on ramène dans les jardins.
3. Exemples d’enjeux
Il y a un vrai combat pour que tous ensemble on œuvre pour ne pas utiliser en ville de pesticides et d'insecticides. Un autre enjeu est de travailler sur des zones pour le maintien de trames, de corridors qui permettent à du vivant de passer d'une zone à l'autre : les trames bleue par l’eau, les trames vertes par les arbres et la végétation.
4. Un changement de rapport à la nature
Il y a beaucoup de travaux avec les sciences participatives. Par exemple, le programme Sauvages de ma rue, du Muséum, où les gens nous aident à scruter et à regarder tout ce qui se passe au niveau du retour de plantes, de leur dissémination et de leur organisation. Il y a aussi beaucoup de formations d'enfants, de jardins sur les toits, de murs végétalisés, et on peut également imaginer une petite production agricole en ville. Enfin, il y a une nouvelle manière de dessiner la ville aujourd'hui. Beaucoup d'architectes et d'urbanistes commencent à redessiner les villes européennes avec beaucoup plus de végétation. C'est un programme qui est très intéressant avec énormément de transversalités, qui implique des écologues, des agronomes, des urbanistes, des architectes et puis aussi bien sûr des citoyens qui vont participer à une organisation générale de la ville dans laquelle l'homme vit de plus en plus : dans 20 ans on sera certainement entre 75% et 80 % des humains dans ces villes.