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Description

Sandrine Cormier, cheffe de projet RSE à Pôle Emploi, nous présente dans cette vidéo les 3 types de compétences aujourd'hui recherchées par les employeurs, dans le domaine de la transition écologique :

  • Les compétences techniques, dites "cœur de métier",
  • Les compétences liées à l'adaptation, à l'organisation, au travail en réseau, dites "transversales",
  • Les compétences liées au savoir-être, dites "comportementales".
État
  • Labellisé
Langues
  • Français
Licence Creative Commons
  • Pas d'utilisation commerciale
  • Pas de modification
  • Paternité
Nature pédagogique
  • Entretiens et témoignages
Niveau
  • Bac
Types
  • Grain audiovisuel
Mots-clés
transition écologiquemétiersemploicompétences
Transition écologique : quels emplois ?
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Transition énergétique : quels métiers pour demain ?
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Quels sont les métiers et les formations de la Transition écologique ?
Quels sont les métiers et les formations de la Transition écologique ?
Contributeurs

Cormier Sandrine

Pôle Emploi

Les métiers de la transition écologique : quelles compétences ?

Sandrine Cormier, Pôle Emploi

La transition écologique doit s'appuyer sur les évolutions de nos modèles économiques. Aujourd'hui, l'économie circulaire nous amène à repenser nos modes de fonctionnement, par une démarche en boucle, respectueuse de l'environnement. Il s'agit d'inventer de nouveaux modes de production, de consommation et de réutilisation de nos ressources, sans épuiser la planète. Le modèle de l'économie circulaire ne cesse de se répandre et donne lieu à de nombreuses expérimentations. Quelles sont les compétences recherchées par les entreprises pour accompagner et anticiper ces évolutions ? Sont-elles facilement identifiables ? Sont-elles spécifiques à un secteur d'activité, ou bien transverses et adaptables aux contextes professionnels dans lesquels elles sont mobilisées ?

Les compétences cœur de métier

Les métiers évoluent pour adapter la production à la demande des clients ou usagers, mais également pour répondre aux évolutions réglementaires fixées par les lois. De nombreux métiers doivent intégrer de nouvelles activités ou des normes qui leur sont imposées. Cela amène les personnes à apprendre de nouveaux gestes professionnels, à s'adapter à de nouveaux contextes ou organisations de travail, ou encore à envisager des synergies avec d'autres corps de métier. Par exemple, dans le bâtiment, dans le domaine de l'isolation thermique, le maçon se spécialise dans l'étanchéité. Dans le domaine du chauffage, le plombier se spécialise en géothermie, ou l'installation de pompes à chaleur. L'agriculteur bio doit repenser son périmètre géographique d'approvisionnement et de vente, pour répondre aux exigences de circuits courts. Le secteur de l'automobile s'est engagé dans le recyclage, car la fabrication des véhicules génère beaucoup de chutes de métal, qui peuvent être réinjectées dans le cycle de production. Les salariés doivent donc pouvoir identifier, trier et valoriser les différents déchets produits par l'ensemble des intervenants sur le cycle de production.

Les compétences transversales

La transition écologique peut également donner lieu à la création de nouveaux métiers, dont la finalité est de mieux coordonner les orientations formulées par la réglementation. Ces métiers ne nécessitent pas forcément la création de nouvelles compétences, mais elles doivent s'exercer dans de nouveaux contextes de travail. Elles sont appelées compétences transversales. Par exemple, le chargé de mission en mobilité transports aide les employeurs publics et privés de divers secteurs professionnels à optimiser et réduire l'utilisation de la voiture. Il va mobiliser la compétence de conseil, pour permettre à l'entreprise de mettre en œuvre et promouvoir un plan de mobilité pour ses salariés et ses clients, grâce à une assistance méthodologique. Autre exemple : le chargé d'affaires en rénovation énergétique des bâtiments a un rôle capital pour garantir la cohérence du projet dans le cadre de travaux de rénovation très importants. Il cumule certes diverses connaissances techniques, mais sa principale compétence est la coordination, c'est-à-dire la mise en musique ou en synergie des différents corps de métiers et de leurs spécialités.

Les compétences comportementales

L'économie circulaire appelle également à mobiliser des compétences liées au savoir-être. Elles sont appelées compétences comportementales. Par exemple, le sens de l'écoute et l'ouverture d'esprit, le travail en équipe, la capacité d'anticipation, sont très utiles dans des démarches d'innovation et de recherche et développement. Une entreprise qui produit des motoculteurs va diversifier son activité vers un service de location et maintenance de matériel, plutôt que de renforcer sa production de machines, afin de répondre aux aspirations d'une partie de sa clientèle. Son business model repose alors à la fois sur la qualité du matériel et du service rendu. Dans un contexte de performance économique, la qualité d'écoute ajoute du sens et de la valeur à la relation avec le client, intégrant une dimension sociale à la performance technologique. Enfin, l'intensification d'une compétence comportementale peut donner lieu à un glissement vers un autre métier que celui exercé jusqu'alors. Par exemple, l'ouvrier des espaces naturels peut en effet développer une compétence relationnelle lui permettant d'évoluer vers le métier d'accompagnateur nature, emploi identifié aujourd'hui dans le répertoire des métiers de la biodiversité.

Conclusion

Je vous propose trois mots clés à retenir à l'issue de cette séquence : technicité, transversalité, sens de l'écoute.