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Description

Depuis le premier Sommet de la Terre (1972) et le fameux rapport Brundtland (1987), les notions d'environnement et de développement durable renvoient toutes deux à des questions socialement vives. Le changement climatique, la transition énergétique, la préservation de la biodiversité, la réduction des inégalités et de la pauvreté constituent de véritables enjeux de société. Nous ne pouvons plus rester indifférents à de tels évènements.

Les objectifs du MOOC " Environnement et Développement durable ", réalisé et coordonné par l'Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED), sont triples :

  • interroger nos représentations de l'environnement et du développement durable, si on veut imaginer une société du vivre-ensemble (ce n'est pas une utopie, c'est un défi à relever!), il convient de proposer un projet qui rassemble plutôt qu'il ne divise,
  • initier une meilleure compréhension de nos actions collectives, de nos engagements; être éco-citoyen implique à la fois des droits et des obligations,
  • modifier nos comportements via l'éducation au développement durable, c'est à ce prix que nous parviendrons à adopter une attitude éco-responsable.

Arnaud DIEMER, Maître de conférences à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et Responsable de l’Observatoire des Représentations du Développement Durable (OR2D), est le référent scientifique de ce MOOC qui rassemble près de 40 experts nationaux et internationaux issus de 30 établissements différents.

 

A QUI S’ADRESSE CE COURS ?

Il s'agit d'un MOOC à la fois introductif et ouvrant sur quelques approfondissements scientifiques et pédagogiques. Aucun prérequis n'est nécessaire, une bonne dose de curiosité suffit.

Ce MOOC présente un intérêt pour l'ensemble des citoyens et en particulier : les lycéens de niveau baccalauréat, les étudiants de niveau Licence, les enseignants, les décideurs politiques, et toute personne sensibilisée aux enjeux du développement durable et par la sauvegarde de notre planète.

 

Deux niveaux de difficulté sont proposés selon les contenus de ce parcours : le niveau "Débutant" s'adresse aux apprenants de niveau Bac à Bac+3 (Licence), tandis que le niveau "Approfondi" est plutôt destiné aux apprenants de niveau Master et +.

Domaines
  • Sensibiliser et éduquer à l’EDD
État
  • Labellisé
Langues
  • Français
Licence Creative Commons
  • Pas d'utilisation commerciale
  • Pas de modification
  • Paternité
Nature pédagogique
  • Cours
Niveau
  • Bac+1
  • Bac+2
  • Bac+3
  • Bac+4
  • Bac+5
Thèmes
  • Ecosystèmes et biodiversité
  • Finitude des ressources
Types
  • Parcours thématique
  • Profondeur historique des problèmes environnementaux
  • Le rapport Meadows (1972)
  • Origine et histoire du concept d'écodéveloppement
  • L'incontournable rapport Brundtland
  • Le développement durable au sommet ? Les grandes conférences internationales de Stockholm à Rio+20
  • Les maux et les mots des problèmes écologiques contemporains
  • Développement durable : regards croisés entre Nord et Sud
  • Le développement durable est-il une notion dépassée ?
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Éric BERR, Maître de Conférences – Université de Bordeaux 

Les premières réflexions contemporaines sur l'environnement datent de la fin des années 60, en particulier avec les travaux du club de Rome qui déboucheront avec la parution en 1972 du rapport Meadows. 

Mais ces réflexions vont prendre une dimension internationale cette même année en 1972, avec la tenue de la première conférence organisée par les Nations Unies à Stockholm, première conférence qui va aborder ces questions d'environnement.

Cette conférence va aboutir notamment à la création du programme des Nations Unies pour l'environnement et va être aussi l'occasion de mettre sur le devant de la scène un nouveau concept, celui d'écodéveloppement.

   Alors ce concept d'écodéveloppement a été utilisé, formulé pour la première fois par Maurice STRONG qui était le secrétaire général de cette conférence de Stockholm et il sera popularisé plus tard par Ignacy SACHS, qui est donc un économiste d'origine polonaise et qui était aussi l'une des chevilles ouvrières de cette conférence de Stockholm et qui par la suite va populariser et donc théoriser ce concept d'écodéveloppement.

    Alors, pour Ignacy SACHS, l'écodéveloppement est en fait un développement qui est à la fois socialement incluant et qui doit être également respectueux de l'environnement. 

 Pour lui et pour les partisans de l'écodéveloppement à sa suite, les objectifs du développement sont toujours des objectifs sociaux. Ces objectifs sociaux doivent être en accord, doivent respecter une contrainte environnementale qui est de plus en plus prégnante et pour que les choses puissent se faire, pour que les modèles de développement puissent avoir une chance d'être efficaces, et bien il faut que les solutions envisagées, les solutions économiques envisagées soient viables.

Donc partant de cette définition relativement simple, et bien SACHS définit trois piliers sur lesquels repose ce concept d'écodéveloppement :
-    Le premier pilier est ce qu'il appelle la self-reliance.
-    Le second consiste en une prise en charge équitable des besoins essentiels de chacun.
-    Le troisième correspond à la prudence écologique.

Si l'on revient sur chacun d'entre eux :

•    La self-reliance, l'idée qu'il y a derrière ce concept, c'est que le modèle de développement emprunté par les économies riches, par les pays du Nord, est un modèle qu'il juge ne pas pouvoir être transposable à l'échelle mondiale et donc, il faut au contraire pour éviter ce modèle basé quand même sur le gaspillage et notamment le gaspillage de ressources naturelles, et bien il faut que chaque pays, chaque société puisse trouver sa propre voie de développement. 
Donc ça passe par la favorisation de l'autonomie des décisions, donc l'émergence évidemment de modèles alternatifs, modèles alternatifs qui bien évidemment vont prendre en compte à la fois les différents contextes historiques, culturels et écologiques qui sont propres à chaque pays.

•    Le deuxième point important, le deuxième pilier de cet écodéveloppement consiste en une prise en charge donc équitable des besoins essentiels de chacun.
Donc on pense bien évidemment aux besoins matériels, que ce soit en termes de logement, d'alimentation, en termes d'éducation ou de santé par exemple mais SACHS insiste sur le fait que ces besoins à satisfaire sont aussi des besoins immatériels qu'il résume de la façon suivante : en disant qu'il faut que chacun puisse se réaliser à travers une vie qui ait un sens pour lui. 
Donc les aspects matériels et immatériels se combinent dans cette optique-là.

•    Troisième pilier enfin, c'est ce qu'il appelle la prudence écologique. 
 Donc bien évidemment, l’écodéveloppement intègre aussi largement que possible la contrainte environnementale mais l'écodéveloppement se situe à mi-chemin entre d'une part les modèles de croissance très productivistes qui sont sources de gaspillage et de l'autre côté un écologisme radical qui ferait de la nature un sanctuaire. 
Donc l'écodéveloppement se situe à mi-chemin entre ces deux extrêmes.

Alors, ce concept d'écodéveloppement, il va connaître un fort intérêt, notamment de la part des pays en développement dans les années 70 et au début des années 80, et puis il sera progressivement marginalisé, en particulier parce que les pays les plus puissants au monde le voyaient un peu d'un mauvais œil puisqu'il incitait à remettre en cause leur modèle de développement et donc ce concept va être progressivement marginalisé au profit du concept de développement durable ou soutenable tel qu'il verra le jour, tel qu'il sera défini, notamment par l'intermédiaire du rapport BRUNDTLAND de 1987.

Alors, pour approfondir cette rapide présentation du concept d'écodéveloppement, on peut se référer à deux ouvrages d’Ignacy SACHS qui en retracent les grandes lignes et qui en retracent l'évolution également dans une perspective historique.
 

Contributeurs

DIEMER Arnaud

UCA - Université Clermont Auvergne

PELLAUD Francine

Haute École Pédagogique de Fribourg (Suisse)

GABORIEAU Isabelle

La Bergerie Nationale

BOIDIN Bruno

FIGUIERE Catherine

UPMF - Université Pierre Mendès France

Barles Sabine

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Bourg Dominique

philosophe et professeur , Université de Lausanne

FERRARI Sylvie

DICKS Henry

Berr Eric

Vivien Franck-Dominique

Verchere Alban

Villalba Bruno

Amblard Christian

Bordois Valéry

Raffin Fabienne

Menecier Sébastien

Jegou Anne

Larrere Catherine

Ballet Jérôme

Simonneaux Jean

Semal Luc

MNHN - Muséum national d'Histoire naturelle

Douai Ali

Mancebo François

URCA - Université de Reims Champagne-Ardenne

Blanc Jérôme

Léger François

AgroParisTech

Criqui Patrick

CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique

Varet Jacques

Géo2D

Aroua Najet

IMéRA - Aix-Marseille Université

Véron Jacques

Ined - Institut National d'Études Démographiques

Marsat Jean-Bernard

INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement

Capron Michel

Sehier Clément

Postel Nicolas

Quairel Lanoizelee Françoise

Mulnet Didier

Robin Nicolas

Dubois Laurent

Lange Jean-Marc