En ligne depuis le 12/09/2017
0/5 (0)

Description
Question-clé posée à Aude Valade, climatologue, chercheuse à l'IPSL, pour la série vidéo "SocioEcoSystèmes - Ecosystèmes et sociétés, un futur partagé" (Réduire les pressions humaines sur les écosystèmes et la biosphère - Quelles pistes pour la transition écologique?)
Conception et réalisation de cette série vidéo : Anne Teyssèdre
État
- Valorisé
Langues
- Français
Licence Creative Commons
- Partage des conditions à l'identique
- Pas d'utilisation commerciale
- Pas de modification
Nature pédagogique
- Entretiens et témoignages
Types
- Grain audiovisuel
Mots-clés
Contributeurs
Valade Aude
climatologue et chercheuse à l'IPSL
Aude Valade, climatologue, chercheuse à l’IPSL (2017)
Question-clé transcrite et éditée par Anne Teyssèdre
Quelle séquestration du Carbone dans les forêts d’Europe ?
Aujourd’hui les forêts européennes sont un puits de Carbone, d’une force assez importante, et les causes de ce fort puits sont largement méconnues. En fonction de la théorie écologique, on s’attendrait à ce que beaucoup de forêts soient à l’équilibre-carbone, mais en fait ces forêts continuent à absorber, à séquestrer du carbone.
Le facteur de séquestration du carbone en forêt dépend de plusieurs facteurs. L’un des principaux est l’âge des forêts : une forêt séquestre plus de carbone quand elle est jeune, puis en séquestre moins. Les pistes des chercheurs sont que cette séquestration pourrait être due
- à la pollution, via les dépôts azotés,
- à l’effet de fertilisation du C02 - comme on a plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, les forêts poussent mieux que ce qu’on pourrait attendre ;
- et il y a aussi le réchauffement climatique, qui dans une certaine mesure favorise la croissance de certaines forêts.
Donc aujourd’hui, il y a un puits de carbone dans les forêts qui est supérieur à celui qu’on pourrait attendre. On a des forêts qui poussent plutôt très bien.
Dans le futur, avec le réchauffement climatique, l’évolution de ce puits est une grande incertitude. Et c’est l’incertitude dominante sur le bilan carbone des forêts européennes dans les 50 à 100 prochaines années.