Une gestion immobilière innovante :

L’université de Caen Normandie est engagée sur des projets de transformation et de rénovation ambitieux sur plusieurs années (par exemple la transformation de la chaufferie au campus 1 ou la station marine de Luc-sur-mer). Ces projets sont menés afin d’améliorer l’empreinte écologique de l’université, diminuer les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre et améliorer le confort des usagers.
Les opérations immobilières de l’université sont maintenant entièrement réalisées en BIM (Building information modeling). Ces modalités de préparation et de gestion de projet permettent d’avoir une visualisation dans l’espace et dans le temps des différentes étapes d’un chantier jusqu’à sa réalisation et d’anticiper au mieux les différentes étapes.

Gestion de la consommation d'énergie :

L’université a rejoint en 2021 le PEEC 2030 (Programme Efficacité Énergétique des Campus à 2030), porté par France université, au côté de 23 autres universités. Ce programme a pour but de démontrer la capacité à gérer son patrimoine de manière efficace et innovante par le biais d’un projet démonstrateur, puis de le reproduire à partir d’un projet pilote. Les économies d’exploitation ainsi réalisées pourraient être réinvesties dans les rénovations suivantes et créeraient un cercle vertueux.

L’université est présente sur 15 sites, avec 95 bâtiments pour une surface de 283 000 m². L’université de Caen Normandie est capable de suivre l’évolution des consommations de son patrimoine pour l’électricité, le bois, la chaleur et le gaz. Elle a pu voir que sur ces 13 sites étudiés, 5 sites représentaient 83% des
consommations énergétiques de l’université. Depuis plus de 10 ans, le pôle énergie de la DPL traque et élimine toutes les déperditions et gaspillages d’énergies qui peuvent l’être : calorifugeage des réseaux de chaleurs, replacement des éclairages classiques par des led, installation de sous-stations pour une gestion des fluides plus précise, etc. Ces actions ont permis à l’Université de faire des économies d’énergies et de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. De la même manière, le passage de la chaufferie du campus 1 à la biomasse et les raccordements aux réseaux de chaleur urbains à l’étude pour certains sites de Caen et Saint-Lô devraient encore améliorer ces bilans.
Un levier majeur d’économie d’énergie est de mieux utiliser les locaux en travaillant sur l’occupation d’espace, notamment en période de chauffe. L’objectif est de limiter au maximum le chauffage inutile de surface. Pour cela, un travail de fond est à mener sur les calendriers de cours, tant sur les soirées, que les week-ends que la synchronisation des congés des étudiants.
Leur objectif, établi dans leur plan de sobriété sorti en décembre 2022, est de réduire leur consommation de 4% sur les deux ans à échéance du 31 décembre 2024 (2 % au titre de la trajectoire de maîtrise des installations énergétiques + 2% sur la maîtrise des « usages »).

Récupérer l’eau de pluie pour alimenter les chasses d’eau :
Pour réduire l’utilisation d’eau potable, l’université a commencé à installer des dispositifs de collecte des eaux pluviales en vue d’un usage pour les WC. Ces installations ont lieu à la faveur de constructions ou d’importants travaux de rénovation. La récupération pluviale permet aussi de contribuer à réguler les sur-débits en cas d’orage, en proposant un stockage tampon supplémentaire, en venant en complément des cuves de rétention pluviales déjà en place et donc de contribuer à la gestion des eaux pluviales au niveau urbain. 2 installations sont au banc d’essai au cours de cette année 2023.

Encourager les mobilités douces et actives :
De nombreux aménagements ont été faits sur les campus de l’université ces dernières années pour encourager les mobilités douces et actives. La part du vélo dans les déplacements quotidiens augmente. Des bornes de réparations de vélos (avec tout le matériel nécessaire) en accès libre et gratuit, sont désormais disponibles sur les campus caennais. Ces aménagements sont financés par la Contribution vie étudiante et de campus (CVEC).

La mission Campus 30, la cellule Développement Durable de l’université, a publié un diagnostic sur le développement durable et la responsabilité sociétale à l’université, mettant en lumière les différentes actions menées depuis presque 10 ans pour favoriser la mobilité durable. Depuis 2020, les personnels de l’université peuvent bénéficier du forfait mobilité durable. Les personnels et les étudiants sont régulièrement informés sur les avantages mobilité comme les bonus, les aides accordées, les primes de transport, le forfait mobilité durable… L’université a également une flotte de véhicules de services à très faibles émissions de 84 véhicules. Les déplacements professionnels sont réduits. L’université continue de participer à des événements en lien avec la mobilité, notamment grâce au réseau « Ambassadeurs de la Mobilité », créé par l’ANBDD. Ces événements permettent de rencontrer des acteurs de la mobilité normande et d’échanger sur certaines problématiques.
Cette mission Campus 30 travaille actuellement à la réalisation d’un plan de mobilité de l’université (tous sites inclus). Toute la communauté de l’université sera conviée à participer des concertations pour réfléchir à la mobilité professionnelle et individuelle.

Tri des déchets sur le campus :
Tous les tris de déchets dangereux et filières spécifiques sont déjà collectés et traités dans des filières spécifiques depuis de nombreuses années. Le tri sélectif des déchets ménagers doit être déployé sur tous les campus, de manière pérenne et d’un bout à l’autre de la chaîne. Pour mettre en place ce tri, il a fallu voir tout le processus, depuis la corbeille de bureau jusqu’au camion-poubelle.

Achats responsables :
L’université de Caen Normandie a intégré depuis de nombreuses années des actions de responsabilité sociale et environnementale dans ses marchés publics, par la mise en place de contrat réservés, mais aussi par la mise en œuvre de clauses et de critères. Ainsi, concernant les clauses environnementales, on trouve par exemple l’objectif de matériels à faible émission de COV.
Un bilan RSE des marchés en cours d’exécution en avril 2022 a été réalisé. Chaque marché a été analysé afin de vérifier s’il contient une clause environnementale, une clause sociale, s’il s’agit d’un marché réservé ou si des critères de choix ont prévalu à l’analyse des offres. La commission pilotage de l’établissement a ensuite souhaité améliorer les critères RSE des marchés publiés. Pour ce faire, un questionnaire ayant pour objectif de comparer les fournisseurs sur leur politique environnementale et sociale a été élaboré. Il couvre les trois piliers : E (environnemental), S (social) et G (gouvernance). Les réponses attendues, chiffrées, ont vocation à pouvoir être facilement comparées entre elles.

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