L’Université de Bordeaux a identifié 3 principaux axes de travail :

1. Créer et déployer une formation socle, obligatoire et transdisciplinaire, aux transitions  pour l'ensemble des étudiant(e)s de premier cycle

Tous les parcours de premier cycle l’université de Bordeaux intégreront un module de formation créditant obligatoire comprenant une partie transdisciplinaire, une partie disciplinaire et une part « locale ». Il s’agit de former les étudiants aux concepts et enjeux des transitions, en leur offrant de nouveaux contenus, méthodes et expériences d’apprentissage spécifiques leur permettant de développer des compétences à la fois transverses et disciplinaires. La partie « locale » permettra d’illustrer les propos théoriques par des exemples concrets liés au territoire et aux spécificités de l’université.
Afin de créer et déployer une formation qui porte la signature de l’université de Bordeaux (contenu scénarisé relativement aux problématiques propres à l’établissement et au territoire, et qui s'appuie sur les forces de recherche du site), deux enseignants-chercheurs ont été missionnés : une professeure en économie écologique  et un professeur en chimie atmosphérique.
En matière de temporalité, ils envisagent de tester une première version de l’UE dès la rentrée 2024, pour un déploiement complet et opérationnel en 2025, en accord avec les directives ministérielles.

2. Transformer l'offre de formation pour intégrer les enjeux des transitions dans le disciplinaire

L’objectif est d’accompagner la transformation de l’offre de formation des composantes pour y intégrer les enjeux des transitions, en cohérence avec l’agenda de transformation globale de l’offre.
Beaucoup de formations intègrent d’ores et déjà les enjeux de transitions environnementales et sociétales, via des parcours, des cours ou partie de cours dédiés. Afin de ne pas cloisonner les enseignements portant sur les enjeux de transition environnementale et sociétale, les cours ou parties de cours traitant des transitions environnementales et sociétales seront, le cas échéant, développés et, dans tous les cas, valorisés pour permettre l’information des étudiants. L’objectif ici est de rendre visible, valoriser l’existant mais également de favoriser l’intégration de ces enjeux à de nouveaux enseignements, voire, si besoin, de mettre en place des enseignements dédiés. Du point de vue des apprentissages, il s’agit de permettre aux étudiants, dans le cadre d’enseignements disciplinaires, de projets, de rédaction d’un mémoire ou de rapports de stages, de mettre en perspective leurs connaissances, leurs recherches ou le contexte dans lequel ils évoluent au regard des enjeux des transitions environnementales et sociétales.
Des formations diplômantes et des formations courtes certifiantes basées sur les savoirs produits à l’université seront proposées dans le cadre de la formation continue. Qu’elles existent d’ores et déjà ou qu’elles soient à développer, ces formations feront l’objet d’un affichage renforcé pour asseoir le positionnement de l’université de Bordeaux en la matière.
9 enseignants et enseignantes-chercheurs ont été missionnés pour piloter cet axe de travail.

3.  Former les enseignants aux enjeux des transitions et à leur enseignement

L’objectif est de concevoir et déployer une offre d’accompagnement et de formation aux enjeux des transitions et à leur enseignement, à destination de la communauté enseignante de l’université de Bordeaux.
Dans un premier temps, il s’agira d’identifier les besoins en formation et en encadrement des équipes pédagogiques, en étroite collaboration avec les composantes de formation mais aussi avec les autres groupes de travail. D’un point de vue pédagogique, l’objectif final ne se limite pas à une simple formation, mais vise à développer des scénarios pédagogiques variés et stimulants à destination des enseignants et personnels de l'université. La formation des enseignants est essentielle, non seulement pour acquérir des compétences nouvelles, mais aussi pour stimuler l'adhésion des collègues : à ce titre, la formation de pair à pair est particulièrement intéressante, pour plus d’acceptabilité et pour expérimenter de nouveaux modes pédagogiques.
Afin de concevoir et mettre en œuvre les dispositifs adaptés, deux enseignantes-chercheuses sont missionnées : une professeure en informatique et une professeure en droit privé et sciences criminelles.

Un conseil scientifique et des usagers, composé de 20 membres enseignants-chercheurs, chercheurs experts et étudiant suit et oriente l'ensemble de cette démarche. Il participe à piloter la stratégie globale de l'intégration des enjeux de transition dans l'offre de formation.

Cette démarche a commencé en janvier 2022, par le travail de deux enseignants de l’INSPE, (qui ont pu bénéficier d’un congé pour projets pédagogiques dédié à l’intégration des transitions dans l’offre de formation). Ils ont produit un état des lieux de l’existant et ont remis un rapport qui a permis d’identifier les leviers sur lesquels l’université peut agir, les points forts et les faiblesses, les principaux freins à l’intégration de ces enjeux dans leur offre de formation. Ces premiers travaux ont servi de base pour monter un premier groupe de travail transversal formé de 35 enseignants et personnels administratifs issus de tous horizons et composantes, qui a élaboré un cahier des charges. Cette production collective donne des indications concrètes sur les différentes approches à appliquer pour réussir cette transformation et sur le positionnement de ces thématiques dans leur offre de formation.

L’Institut des transitions est le point de contact opérationnel pour la coordination globale des chantiers, l’animation du Conseil scientifique et des usagers et l’interface avec les VP pilotes.

Contact :
Anne Coubray
Chargée des transitions recherche, innovation et formation
Institut des transitions

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