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Développement d'éco-campus

Université de Poitiers

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Description

A travers son schéma directeur de développement durable, l’Université de Poitiers a mené plusieurs actions pour préserver la biodiversité de ses campus, pour améliorer la performance énergétique de ses bâtiments, optimiser la gestion de l’énergie, de l’eau, des déchets et favoriser les mobilités douces.

Détail

L’université de Poitiers a fait de la biodiversité et de la préservation des espaces naturels un axe stratégique structurant la gestion et la réappropriation des espaces extérieurs. Elle a mis en place la trame verte et bleue sur différents campus.

Très tôt l’université de Poitiers a été sensibilisée aux questions de biodiversité notamment par son jardin botanique universitaire qui a servi de laboratoire aux actions menées en matière de gestion durable et diversifiée sur les campus. Les campus sont intégrés à des territoires plus vastes, des agglomérations, et c’est à cette échelle que se définit la trame verte, c’est-à-dire le réseau des continuités écologiques. Les campus visent à être des passerelles entre des zones périphériques en même temps que des refuges pour la biodiversité végétale et animale. L’Université a réalisé des inventaires partiels de biodiversité, avec la volonté de mesurer l’impact de son activité sur son environnement, d’adapter sa gestion et d’identifier les zones à fort potentiels de biodiversité en termes de flore et faune.
Ce travail a permis une valorisation et une réappropriation des espaces des différents campus : Création d’ilots de biodiversité ; Installation de nichoirs pour différentes espèces diurnes et nocturnes ;  Suppression régulière des zones goudronnées au profit d’espaces plus naturels ; Réalisation de plantations avec une diversification des espèces en favorisant celles locales et résistantes.

L'université a mis en place la trame bleue pour améliorer le parcours de l’eau et préserver la biodiversité des zones humides.
Les actions qu'elle a mené pour recréer les parcours de l’eau : Suppression régulière des zones d’imperméabilité des sols liées aux espaces et voies goudronnées, par des aménagements naturels ; Réalisation de fossés et de noues, lors des nouveaux aménagements, pour permettre à l’eau de s’évacuer naturellement et permettre aux espèces des zones humides de trouver les conditions idéales à leur préservation et à leur développement ; Création de zones pouvant être inondées, en faisant ainsi un axe structurant du paysage ; Déconnection des bâtiments du réseau d’eau pluviale pour favoriser la réalimentation des nappes phréatiques.

Depuis 10 ans l’Université a pris des mesures fortes en faveur de la biodiversité en abandonnant tous les pesticides et engrais chimiques pour le traitement de ses espaces verts et progressivement de ses voiries. 100% des produits d’entretien éco labellisés pour les locaux et pour les espaces verts, 100 % des marchés externalisés intègrent la gestion durable et différenciée, sans pesticides ni engrais chimiques.

Pour réduire ses consommations d'énergie, l’université de Poitiers mène un important programme de rénovation des bâtiments, depuis une dizaine d'années. Aujourd'hui, sur les 100 000 m2 de bâtiment à rénover, 35 000 m2 l’ont déjà été, 30 000 m2 sont en chantier et le reste est programmé pour une rénovation à 100 % des bâtiments prévue d’ici 2030. Notamment par le choix des matériaux utilisés, biosourcés, l’université de Poitiers va au-delà de la règlementation thermique en vigueur (RT 2012) en anticipant celle à venir, la RT 2020. L'objectif est de faire que les bâtiments rénovés ne dépassent pas une consommation de 50kw m²/an.
Dorénavant, les constructions neuves de l’université de Poitiers s’inscrivent dans une démarche éco-responsable c’est-à-dire qu’elles ne doivent pas consommer plus d’énergie qu’elles n’en produisent.

Afin de ne pas chauffer inutilement des bâtiments vides, sur chaque bâtiment rénové des compteurs individuels ont été posés afin de réguler les températures en fonction des usages. Des adaptations qui passent aussi par tout un travail de sensibilisation sur les changements de comportements des usagers face à la gestion de l’énergie.
Depuis 2015, l’université de Poitiers a fait le choix d’investir dans une chaufferie au bois. Cette chaufferie biomasse est alimentée par des plaquettes forestières issues de bois situés dans un rayon de 50 km et fournie en énergie 87 % des besoins de chauffage du groupement (presque 100% pour l’Université). Sur les autres sites des solutions de réseau de chaleur du type biomasse (Châtellerault, Futuroscope, Niort et Angoulême) ou géothermie (centre-ville de Poitiers) sont programmées ou à l’étude.

Depuis le 1er janvier 2020, l’ensemble des campus est fourni en électricité certifiée renouvelable.

L’Université a réalisé son bilan gaz à effets de serre (BGES enregistré auprès de l’ADEME) dont l’énergie et le transport sont les principaux émetteurs. Le management énergétique de l’Université a conduit à des gains conséquents en termes de consommation d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Pour favoriser la mobilité douce, l'Université a participé à l’implantation d’une antenne de Cap vélo sur le campus de Poitiers, en collaboration avec le Grand Poitiers, a installé des parcs à vélos couverts et elle souhaite encourager le covoiturage en proposant des zones de stationnement dédiées au covoiturage.

Pour réduire les déchets sur les campus, plusieurs mesures ont été prises : Mutualisation et caractérisation des conteneurs de tri entre les sites scientifiques et tertiaires pour inciter à la diminution des volumes de déchets ; une politique d’achat responsable (harmoniser et mutualiser les livraisons pour éviter les emballages superflus, moins d’emballages, opter pour des produits éco-conçus…) ; Sensibilisation des étudiant·e·s sur les éco-gestes et notamment à bien utiliser les poubelles de tri ; Organisation d’opérations spécifiques du type « Zéro mégot » pour inciter les étudiant·e·s et les personnels à ne pas jeter leurs cigarettes dans la nature…

Le tri des déchets est amélioré par une diversification des points de collectes; la gestion des déchets est gérée par des filières responsables ; une valorisation des déchets verts par sa plateforme de compostage. L'université veut également privilégier l’économie circulaire. Dès que cela est possible, l’Université réaffecte le mobilier qui ne serait plus utilisé par une des composantes ou services de l’établissement. Ou elle le donne à une association comme Valdélia (éco-organisme à but non lucratif agréé par le ministère de la transition écologique et sociétale) . Une ressourcerie / recyclerie et un Repair café qui propose des ateliers de réparation d’objets de la vie courante sont proposés ponctuellement sur le campus aux étudiants.

 

Contact :
Lionel Vinour
Directeur du Pôle vie de campus et patrimoine

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