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Actions dans le domaine de l'environnement

Sciences Po Bordeaux

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Description

Le schéma DDRS a pour vocation de poursuivre le plan de sobriété énergétique produit en 2022 par l’établissement, en vue de réduire son impact carbone à travers notamment la performance environnementale de son bâti et la rationalisation de ses différents types de mobilités, mais aussi de réduire sa consommation de ressources par la prévention des déchets et le développement des énergies renouvelables, ainsi que de préserver la biodiversité et de promouvoir une alimentation responsable.
Les progrès réalisés seront notamment mesurés au moyen d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) effectué chaque année.

Détail

1. Politique de diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES)

Assurer la récurrence annuelle du BEGES et optimiser sa mise en oeuvre
Une première formalisation du bilan carbone de l’établissement, réalisé pour l’année 2019, permet de poser une première série de constats et d’identifier les leviers d’action à mettre en oeuvre prioritairement. pour l'établissement, il importe de maintenir la dynamique engagée en actualisant régulièrement le BEGES et, pour ce faire, en améliorant l’efficience de sa production.

  • actualiser régulièrement le BEGES, en impliquant davantage les services et usagers dans la réalisation du BEGES, comme des étudiant·e·s dans le cadre d’un projet tutoré pour les faire monter en compétence sur cette thématique ;
  • améliorer les processus afin de faciliter la production du BEGES en travaillant sur les systèmes d’information afin de mieux consolider et fluidifier l’accès aux données (cf. mobilités professionnelles et en formation notamment, données relatives aux achats, etc.) ;
  • communiquer annuellement sur les résultats du BEGES et sur le plan d’action en vue de réduire les émissions.

Poursuivre la démarche d’amélioration des performances environnementales du bâti
Par rapport au bâtiment d’origine, les performances thermiques et environnementales ont été grandement améliorées au cours des dix dernières années, à travers l’opération d’extension-restructuration de 2013-2016 et de l’opération de rénovation partielle de 2021. Suite à leur déclaration de consommations sur la plateforme gouvernementale OPERAT, ils ont constaté que le bâtiment répond déjà aux objectifs de 2030 et 2040 du décret tertiaire. Il reste cependant encore des voies d’amélioration dans plusieurs domaines pour réduire encore l’empreinte environnementale du cadre bâti. Parmi celles-ci, explorées dans le cadre d’une étude préliminaire réalisée en 2022, et inscrites dans le plan de programmation pluriannuelle d’investissement :

  • amélioration de l’isolation thermique de plusieurs bâtiments ;
  • diversification du mix énergétique d’approvisionnement de l’établissement en favorisant le recours aux énergies renouvelables.

En termes de consommations, l’établissement dispose déjà d’infrastructures limitant les consommations (éclairages adaptatifs.. etc.).
Au-delà des opérations de transformation ou d’amélioration du bâti, ces démarches impliquent également de développer en interne, au niveau du service patrimoine, des compétences de pilotage des dispositifs de gestion technique centralisée et de management des fluides. Il est en effet essentiel désormais de disposer de ce type de compétences pour mesurer plus finement l’impact des actions menées et proposer de nouvelles voies d’amélioration.

Agir sur les transports :

Favoriser le report modal pour les mobilités domicile-lieu de travail ou d’études
Sciences Po Bordeaux est partie prenante depuis 2021 du plan de mobilité interétablissements Mobicampus. Dans ce cadre, plusieurs enquêtes ont été menées auprès des personnels et des étudiant·e·s, qui permettent d’identifier les voies d’amélioration possible. Sciences Po Bordeaux propose déjà des dispositifs de prise en charge partielle des abonnements de transports en commun et le forfait mobilité durable. L’établissement met en oeuvre également un protocole télétravail (jusqu’à 2 jours par semaine) et des aménagements du temps de travail (systèmes de plages horaires fixes et variables) permettant de moduler les embauches/débauches en fonction des pics de circulation/affluence dans les transports en commun notamment. La part estimée des déplacements domicile-travail pour le personnel dans le bilan-carbone est de 11 %. 80% des étudiants utilisent les transports en commun.

L’établissement va encourager l'utilisation du vélo avec différentes mesures. Des campagnes de communication seront organisées régulièrement sur les offres mobilités disponibles, internes et externes : forfait mobilités durables, préférence tarifaire TBM, plateformes de covoiturage, ....

Transformer l’approche des mobilités professionnelles
Les mobilités professionnelles constituent une part significative (17 %) des émissions de gaz à effet de serre de l’établissement [année de référence 2019]. Selon le BEGES, l’avion représentait 26 % des déplacements professionnels en 2019, mais 92 % des émissions de GES. C’est donc sur le report modal des trajets en avion qu’il convient de porter prioritairement l’attention, par la mise en oeuvre de procédures restrictives au recours à l’avion (par ex. : utilisation obligatoire du train pour tout trajet aller réalisable en 6 heures ou moins). Le recours à la visioconférence doit être privilégié dans toute la mesure du possible.

Pour les trajets routiers, le véhicule de service sera remplacé par un véhicule électrique ou hybride, et les locations privilégieront également à terme ce type de véhicule. Pour les trajets de proximité entre établissements du campus, une flotte de  vélos à assistance électrique (VAE) sera mise à la disposition des agents.

Transformer l’approche des mobilités en formation
Les mobilités étudiantes dans le cadre des échanges universitaires constituent une part importante (31 %) des émissions de gaz à effet de serre de l’établissement [année de référence 2019]. Selon le BEGES, l’avion représentait 91 % des déplacements en 2019, et 99,9 % des émissions de GES. Or il est à noter que sur l’année de référence, 62 % des destinations de mobilité se situaient en Europe.
Plusieurs actions ont déjà été menées par le service des relations internationales en charge du dossier :
- Information aux étudiant·e·s concernant les suppléments écoresponsables prévus par Erasmus+ et mise en place de ceux-ci dès leur création ;
- Invitation d’étudiant·e·s de retour de mobilité lors des réunions d’information à destination des futurs étudiant·e·s mobiles de manière à les sensibiliser aux mobilités douces ;
- Incitation des étudiant·e·s qui font le choix de la mobilité mixte (études au semestre 1, stage au semestre 2) à effectuer ces deux séjours dans le même pays ;
- Le dispositif Aquimob permet d’accompagner les établissements comme les financeurs dans l’approche des mobilités, comme le montre par exemple le partenariat exclusif avec l’Eurorégion pour favoriser les mobilités transfrontalières vers l’Euskadi et la Navarre.

2. Gestion des ressources

Augmenter le potentiel de récupération des eaux pluviales et limiter l’artificialisation des sols
Sciences Po Bordeaux dispose d’une cuve de récupération des eaux pluviales. Ce dispositif est conçu pour alimenter l’arrosage des espaces verts de l’atrium et potentiellement une partie des sanitaires. L’objectif serait à terme d’augmenter les capacités de récupération des eaux pluviales et d’accroître le potentiel d’alimentation des installations sanitaires afin de réduire le recours à l’eau potable.
Une réflexion sera systématiquement intégrée aux projets d’aménagement (immobilier/voirie) afin de limiter l’artificialisation des sols, voire de développer la désartificialisation.

Biodiversité : Poursuivre la démarche de gestion raisonnée des espaces naturels environnants
L’objectif est de préserver les espaces naturels et de développer la biodiversité sur le campus, tout en permettant aux usagers de l’établissement de profiter des aménités environnementales.

3. La gestion des déchets

L’objectif est de développer une politique de prévention et de diminution des atteintes à l’environnement à travers la réduction des déchets à la source et l’organisation des filières de tri.

L’établissement se fixe comme objectif de réduire systématiquement les déchets à la source et d’organiser les filières de recyclage :
- réduction des déchets plastiques ;
- allongement de la durée d’amortissement des appareils numériques ;
- plusieurs filières de tri existent déjà sur le campus et de nouvelles filières vont s’ajouter ;
- améliorer la performance du tri en établissant un rapport annuel sur les résultats et performances, tonnages collectés, quantité de CO2 non émis, utilisation finale des déchets. Ce rapport sera diffusé sous forme ludique et simple auprès de l’ensemble de la communauté enseignante, administrative et étudiante, pour les informer, les sensibiliser et améliorer les pratiques.

4. Promouvoir une alimentation responsable

Cette alimentation responsable doit être accessible au plus grand nombre sur l’ensemble de la chaîne de valeur « de la graine à l’assiette ».
L’adoption de pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement dans la restauration universitaire peut contribuer à réduire significativement l'empreinte carbone de l'établissement.
Le Crous de Bordeaux-Aquitaine s’engage à adopter une série de mesures visant à promouvoir une alimentation durable et respectueuse de l’environnement, comme l’augmentation de repas végétariens pour diviser par deux la consommation de protéines animales d’ici 2050; le respect des obligations de la loi Egalim, qui vise à assurer une alimentation saine et durable avec l’objectif de 50 % de produits de qualité, y compris 20 % de produits biologiques ; le renforcement de la lutte contre le gaspillage alimentaire...
Cette stratégie d’évolution de la restauration universitaire se veut globale, en prenant en compte les aspects environnementaux, sanitaires et sociaux de l’alimentation.

5. Structurer un programme de sensibilisation pour l’ensemble de la communauté

La sensibilisation aux enjeux DDRS peut se concevoir à plusieurs niveaux et viser plusieurs types de publics.
En amont de l’entrée dans le cursus, les programmes d’ouverture sociale peuvent constituer des espaces particulièrement pertinents pour sensibiliser les élèves des lycées partenaires. À l’entrée dans le cursus, pour tous les primo-entrants, il convient de maintenir et renforcer les dispositifs de sensibilisation générale mais aussi améliorer l’information sur les pratiques en vigueur au sein de l’établissement (sensibilisation aux écogestes, pratiques de tri sélectif, présentation des performances et des objectifs énergétiques à moyen terme, etc.). Les doctorant·e·s, enseignant·e·s, chercheurs·ses ainsi que les personnels BIATSS doivent bénéficier également de dispositifs de sensibilisation et de formation régulière sur les enjeux DDRS.

Cette sensibilisation doit se faire régulièrement sur différents supports : communication électronique, communication sur site, sensibilisation via les dispositifs d’onboarding intégrant un mémo des bonnes pratiques, communication sur l’organisation d’ateliers de sensibilisation aux écogestes en lien avec les chargés de mission DDRS, amélioration de la signalétique interne pour les tris par exemple.
Les personnels et étudiant·e·s jouent un rôle déterminant dans le renforcement de la sobriété de l’établissement et ce à double titre : dans la compréhension et l’acceptation des mesures engagées et dans leurs gestes du quotidien. Leurs comportements peuvent réduire significativement les consommations énergétiques directes (éclairage, chauffage, ....) ou indirecte (déplacements, achats ...).

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